La mention la plus ancienne du bourg remonte à une charte de 829, confirmant à l’Abbaye de Saint-Germain-des-Prés la possession d’ « Antoniacum cum ipsa capella » (Antony avec sa chapelle). S’agissant d’une confirmation, la chapelle ne peut qu’être antérieure au IXe siècle. Pour autant, l’information quant à l’ancienneté exacte du village et de cette chapelle demeure bien lacunaire...
L'occupation d'Antony est pourtant très lointaine. Elle remonte pour le moins au Néolithique, si l'on en croit les indices mis en évidence lors de fouilles archéologiques menées dans l'enceinte de l'ancien Parc de Tourvoie.
Par ailleurs, l'axe antique Lutèce-Cenabum, aujourd'hui repris par la RD 920, a probablement joué un rôle très structurant dès l'Antiquité. Au demeurant, les différentes opérations archéologiques n'ont pas permis d'en observer les vestiges sur le territoire d'Antony, seules les observations réalisées à Bourg-la-Reine, au Nord et à Massy-Palaiseau, au Sud, offrant pour l'heure des indices tangibles de cet aménagement. La présence de cet axe pourrait plaider de la sorte en faveur d'une installation d'époque romaine, d'autant qu'il serait possible de conjuguer cet élément avec une découverte faite au XIXe siècle. A cette époque, des tuiles présumées romaines sont en effet mises au jour dans un champ correspondant aux actuelles rue Auguste Mounié et peut-être à l'avenue Pierre Brossolette. Il convient toutefois de rester prudent, cet indice demeurant mince.
La même prudence s'impose, en l’absence de vestiges archéologiques probants, quant à l’installation d’une présumée villa gallo-romaine, domaine d’un certain Antonius. Il est vrai que d’aucuns ont pu voir en lui un riche propriétaire gallo-romain installé à Antony au IIIe ou IVe siècle. Cet Antonius aurait été possesseur d’une villa, vaste domaine rural fréquent à l'époque. L' hypothèse reste séduisante mais il faudra patienter pour la confirmer ou l'infirmer, car aucun vestige ne permet, dans l'état actuel des connaissances, d'affirmer définitivement l’existence de cet ensemble ...
Le passé d’Antony est donc sans nul doute bien plus ancien que ne le laisse entrevoir la charte de 829, sans que des preuves archéologiquement fondées puissent encore conduire à une absolue certitude quant à une authentique implantation romaine.