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Honoré de Balzac et Léon Gambetta aux Jardies

La villa des Jardies accueille, à 40 ans d’écart, Balzac puis Gambetta. Le premier, criblé de dettes, est obligé de se séparer rapidement de la propriété, tandis que le second y meurt en 1882.

Carte postale de la villa des Jardies à Sèvres. XXe siècle. 9Fi/SEV_372
Carte postale de la villa des Jardies à Sèvres. XXe siècle. 9Fi/SEV_372 © Archives départementales des Hauts-de-Seine

Balzac


En 1837, Balzac se trouve dans une situation financière délicate. Il décide de s’éloigner de Paris et loue un appartement à Ville-d’Avray pendant quelques mois. Il achète ensuite à Sèvres plusieurs parcelles de terrain plantées de vignes au lieu dit les Jardies. Sur l’une d’elles se trouve une petite maison paysanne tandis qu’il se fait construire un modeste chalet. La situation de l’écrivain s’aggravant, ses créanciers obtiennent en 1840 un jugement ordonnant la mise en vente de la propriété. Celle-ci a lieu le 15 juillet 1841 mettant fin au séjour de Balzac à Sèvres.

 

Gambetta


40 ans plus tard, Léon Gambetta éprouve à son tour le besoin et l’envie de posséder hors de Paris, sans pour autant s’éloigner de la capitale, un refuge agréable où s’isoler et se reposer de ses luttes politiques.


Il a découvert Ville-d’Avray grâce à son ami l’éditeur Alphonse Lemerre qui avait acheté l’ancienne maison de la famille de Camille Corot ; dès lors Gambetta cherche une maison à acquérir dans les alentours. Son choix se porte sur l’ancienne propriété de Balzac aux Jardies. Ses moyens ne lui ayant pas permis d’acheter la demeure même de l’écrivain, il se porte acquéreur en août 1878 du petit pavillon à deux étages épousant la pente du terrain, près du portail de la propriété (14, rue du Chemin-Vert). Il s’y installe avec sa compagne Léonie Léon.


L’aménagement intérieur de la maison est d’une grande simplicité tant au niveau des pièces que de leur ameublement : un vestibule, une petite cuisine, une salle à manger et un salon occupent le rez-de-chaussée. Par un étroit escalier de bois on arrive à l’étage où Gambetta installe sa chambre à coucher, une petite pièce contigüe sert de cabinet de toilette. Un demi-étage plus haut se trouve la chambre de Léonie Léon.


Le 27 novembre 1882 aux Jardies, Gambetta se blesse à la main en manipulant un pistolet. La blessure n’est pas grave mais les précautions excessives des médecins et l’état de santé délabré du patient entraînent sa mort le 31 décembre 1882 à 44 ans.


La maison des Jardies est donnée à l’Etat par les héritiers de Gambetta dès 1887.