La carte archéologique
La carte archéologique nationale est un inventaire des données archéologiques disponibles sur tout le territoire français. Comme son nom l’évoque, cet inventaire peut être combiné à un mode d’expression cartographique permettant de faire figurer dans l’espace l’information archéologique. Sa réalisation est une mission assurée par l’État avec le concours d’établissements publics ayant des activités de recherches archéologiques.
Cet inventaire informatisé est un outil incontournable pour la gestion du patrimoine enfoui et en élévation de notre territoire. La carte archéologique nationale est notamment consultée lors de la mise en place d’une stratégie d’aménagement à l’échelle communale ou départementale (PLU, SCOT). C’est également l’instrument qui permet aux services culturels de l’État de prescrire des opérations d’archéologie préventive en amont d’un projet d’aménagement affectant le sous-sol.
L’ambition du service archéologique des Hauts-de-Seine est de constituer un inventaire patrimonial à l’échelle départementale. En complément du recensement des seuls sites archéologiques, ce sont tous les éléments relatifs à l’histoire humaine et à l’évolution de l’occupation du sol qui pourront être référencés (toponymie, réseau viaire ancien, parcellaire, activité humaine ne laissant pas ou peu de traces matérielles, …etc.). Dans ce but, c’est l’ensemble des ressources bibliographiques anciennes (sources manuscrite, cartographie ancienne, iconographie) ou récente (carte géologique, topographique, données pédologiques), qui viendront enrichir les données déjà disponible à travers les publications à caractère archéologique et historique.
Le traitement et l’interrogation de cette masse d’information sont assurés par l’utilisation d’un système de gestion de base de données (SGBD) qui, associé à un système d’information géographique (SIG), apporte un outil dynamique dans la gestion du patrimoine alto-séquanais. La finalité de cette base de données qui s’enrichit de jour en jour, est de permettre une modélisation des différentes formes de l’occupation humaine sur toute la surface du département et de posséder une vision de l’évolution du territoire sur la longue durée.
La carte archéologique ainsi élaborée doit permettre aux archéologues du département de soutenir l’État dans le contrôle et la sauvegarde du patrimoine. Doté d’un outil de recherche et de gestion efficace, le service archéologique peut ainsi proposer son expertise et ses conseils à la Direction régionale des affaires culturelles d’Île–de-France (DRAC) en élargissant des zones de suivi archéologique spécifiques. Avec cet outil, il est également possible d'assurer une veille archéologique sur les documents d’urbanisme.
L’objectif est aussi de fournir les éléments nécessaires à la communication vers le grand public, mission essentielle pour un service départemental. Si le contenu de la carte archéologique départementale n’est pas consultable en intégralité par le grand public, les informations contenues dans l’inventaire peuvent toutefois être transmises à travers des publications, des supports d’expositions ou de conférences. Ainsi, à partir de la carte archéologique départementale, la production d’atlas géographiques généraux, de synthèses chronologiques et thématiques donnent accès au patrimoine enfoui alto-séquanais.