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1. Le patrimoine résidentiel à Colombes, de l’Ancien Régime aux années 1850

Plan masse de Colombes levé en 1780.
Plan masse de Colombes levé en 1780. © Archives nationales CP-N-II-Seine-88
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La présente étude s’attache à présenter le patrimoine visible des habitations de Colombes de l’Ancien Régime aux années 1950. La présentation d’éléments historiques est  donc nécessaire à la compréhension de ce patrimoine architectural. Pour une présentation plus exhaustive de l’histoire de Colombes, il convient de se référer à la notice historique de la ville.

La ville de Colombes s’est développée autour d’un village dont les origines les plus anciennes remontent au Haut Moyen Âge, comme l’attestent les sépultures mérovingiennes découvertes sous l’ancienne église.

Colombes appartenait à la Châtellenie de Rueil, offerte à l’abbaye de Saint-Denis en 875 par Charles le Chauve. À partir du XIIe siècle, lorsque l’abbaye de Saint-Denis y exerce ses droits seigneuriaux, le village se dessine autour de l’ancienne église Saint-Pierre-Saint-Paul.

Le noyau urbain d’origine se situe entre la rue Saint-Denis et la rue Beaurepaire prolongée par la rue Bourenard, sur la partie haute du territoire. Elément central, la rue Saint-Denis, qui  traverse le village,  menait à la rue Barbot qui deviendra plus tard la rue de la reine Henriette. Cette voie nord sud conduisait  aux chemins desservant Nanterre, Rueil et Bezons. A l’est, la rue Saint-Denis débouchait sur le chemin de Gennevilliers et sur celui d’Asnières.

La structure médiévale d’origine a subi différentes modifications au cours du temps, mais la rue Saint-Denis dans le bourg-centre et les principaux chemins qui desservaient le territoire communal sont toujours présents.

À partir du  XVIIe siècle, de grands domaines nobiliaires sont venus entourer le bourg et le transformer. Sur les plans anciens, deux rues neuves apparaissent également à cette époque. Aujourd’hui ces résidences nobiliaires ont toutes disparu à une seule exception, l’Hôtel Courtanvaux.  Le cœur de la ville conserve des bâtiments anciens, notamment l’habitat villageois autour de la rue Saint-Denis.

Au XIXe siècle, les nouvelles constructions du centre-ville se sont intégrées à cette trame en respectant les rues anciennes et  en bénéficiant de la création de nouvelles rues. Toutefois la création d’une digue et l’arrivée du train vont bouleverser  la campagne.

De 1821 à 1838, la commune crée une digue, qui s’étend du pont de Bezons à la digue de Gennevilliers, afin de gagner de nouvelles terres cultivables qu’elle soustrait aux crues de la Seine.  Dès le milieu du siècle, le train dessert la ville. En 1857, une gare est créée dans le centre de Colombes sur la ligne de chemin de fer allant d’Asnières à Argenteuil. Colombes devient alors une campagne aux portes de Paris qui attire une nouvelle population. Cette dernière investit les lieux pour y construire des maisons d’un nouveau type, celui des villégiatures. Nées du thermalisme et du développement de la mode des bains de mer, ces villas s’établissent aussi bien en bord de mer qu’aux abords des villes. La plupart de ces villas, construites entre 1850 et 1950 sont visibles aujourd’hui. Leur architecture est faite de différentes influences liées aux courants historiciste et éclectique.

Sur la ligne de Paris à Saint-Germain-en-Laye, créée en 1837, les gares de Bécon-les-bruyères (1891) et de la Garenne-Colombes (1887) seront construites plus tard, suite au déplacement du bâtiment-voyageurs de la gare Colombes-embranchement qui datait de 1843. Éloignées du bourg d’origine, elles vont contribuer au développement du territoire par la création de nouveaux quartiers périphériques gagnés sur la campagne.

Ces nouveaux quartiers ont conservé dans leur disposition la trace des anciens chemins ruraux et vicinaux qui sont devenus les principales voies de desserte de la ville. Les lignes de chemin-de-fer ont parfois  modifié le tracé de ces chemins.

À la fin du XIXe siècle, une transformation s’opère. Les résidences secondaires deviennent des résidences principales. Au centre de la ville ou près des gares, des immeubles de rapport destinés aux employés apparaissent dans les derniers terrains disponibles.

Le tournant du XXe siècle correspond au développement de l’industrie qui attire une nouvelle classe sociale, les ouvriers. Dans un premier temps ces derniers n’auront d’autre choix que de se loger dans l’ancien village, la population d’agriculteurs ayant disparu avec l’urbanisation de la ville. Puis la forte augmentation de la population ouvrière aura pour corolaire l’apparition de nouvelles formes d’habitat : pavillons ouvriers et immeubles de logements sociaux, dont certains, construits dans les années 1930, sont aujourd’hui reconnus pour leur qualité architecturale.

 

 

 

 







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