Ecrivains français du 19e siècle
Le fonds de littérature française du 19e siècle est un des fleurons de la bibliothèque, par sa volumétrie et par sa qualité. Il adopte une composition traditionnelle, faisant la part belle aux représentants du genre romanesque et du mouvement romantique. Une documentation critique apporte un complément pertinent à la connaissance de chaque auteur. L'énumération qui suit n'a rien d'exhaustif : peu ou prou, tous les écrivains français du 19e siècle ont une place dans la bibliothèque.
Ce florilège débute avec Chateaubriand (1768-1848). "La Vallée-aux-loups", propriété qu'il posséda à Châtenay-Malabry, appartient au Département et la bibliothèque André-Desguine a confié en dépôt à la Maison de Chateaubriand, les œuvres du vicomte et celles de son entourage littéraire proche (Benjamin Constant, Germaine de Staël). On y trouve plusieurs éditions des œuvres complètes (éd. Ladvocat, 1826-1831 ; éd. Pourrat, 1838-1840), l'édition originale du Génie du Christianisme (1802), des Martyrs (1809), ou des Mémoires d'Outre-Tombe (1849). Son implication politique a sa place : De Bonaparte et des Bourbons (1814), De la Monarchie selon la Charte (1816), De la Restauration et de la monarchie élective (1831). Quelques pièces sont restées à Nanterre, comme l'édition pré-originale des Mémoires d'Outre-Tombe telles qu'elles parurent en feuilleton dans La Presse (octobre 1848-juillet 1850).
Lamartine (1790-1869) vient ensuite à deux titres : sa date de naissance et la date de parution de son recueil Méditations poétiques (1820), traditionnellement désigné comme l'œuvre littéraire initiatrice du romantisme. Elle est en édition originale, de même qu'Harmonies poétiques et religieuses (1830), Jocelyn (1836), Recueillements poétiques (1839). Plus encore que pour Chateaubriand, l'écrivain a effacé l'homme politique : certains écrits viennent rappeler cette facette, Trois mois au pouvoir (1848) ou Tribune de M. de Lamartine ou Etudes oratoires ou politiques (1849).
À Sèvres se situent "Les Jardies", propriété que Balzac posséda de 1837 à 1840. Le fonds consacré à Balzac (1799-1850) connaît un accroissement régulier. Les romans en édition originale sont nombreux : Les Célibataires (1832), César Birotteau (1838), Un Grand homme de province à Paris (1839). D'autres éditions ont bénéficié d'illustrateurs célèbres : Gustave Doré, Gavarni, Bertall. Les acquisitions s'orientent naturellement vers les œuvres écrites ou publiées à l'époque des "Jardies", mais aussi vers les différents avatars de Balzac (œuvres sous pseudonymes, impressions balzaciennes, presse, physiologies et autres traités).
Plus de 460 volumes pour évoquer Hugo (1802-1885). En édition originale, Les Orientales (1829), Les Châtiments (1853), Les Contemplations (1856), La Légende des siècles (1859), pour les poésies ; Cromwell (1828), Hernani (1830), Ruy Blas (1838), Les Burgraves (1843), pour le théâtre ; Bug Jargal (1826), Les Misérables (1862), Les Travailleurs de la mer (1866), Quatre-vingt-treize (1874), pour les romans. L'engagement politique est concrétisé, en particulier, par Napoléon le Petit (1852) : sa parution lui valut d'être officiellement prié de quitter la Belgique, où il s'était exilé. Enfin, deux pièces particulières : le Recueil de l'Académie des Jeux floraux (1818-1821) constitue l'édition originale des poèmes d'Hugo adolescent ; quant aux Dessins de Victor Hugo (1863), ils offrent un autre aspect de son expression artistique.
La bataille d'Hernani (1830), fut un évènement révélateur pour toute une génération de jeunes écrivains d'où émerge la figure emblématique de Théophile Gautier (1811-1872), l'homme au gilet rouge. De 1857 à sa mort, celui-ci vécut à Neuilly-sur-Seine. Cet ancrage, joint à l'absence de lieu de mémoire qui lui soit consacré, contribue à une dynamique d'enrichissement ambitieuse : le fonds Gautier affiche une évolution considérable par rapport à sa modestie initiale. On trouve les œuvres maîtresses en édition originale : Mademoiselle de Maupin (1835-1836), dont la préface est considérée comme le manifeste de l'esthétique romantique, Emaux et Camées (1852-1853), Le Roman de la momie (1858), Le Capitaine Fracasse (1863). Moins connus, les pièces de théâtre, ballets et pantomimes rejoignent progressivement l'ensemble. Plusieurs éditions illustrées attestent l'attrait esthétique de son œuvre auprès d'artistes de styles très variés (Nanteuil, Doré, Lecomte du Noüy, Rochegrosse).
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