L'assassinat de Henri III
« Ah ! Méchant, tu m’as tué ! » Tels auraient été les mots prononcés par Henri III le 1er août 1589, alors que le moine Jacques Clément venait de le poignarder au ventre. Ce tragique événement s’est déroulé au château de Saint-Cloud.
Quelques heures plus tard le roi meurt. Ainsi s’éteint la dynastie des Valois qui régnait sur la France depuis 1328.
Né à Fontainebleau le 19 novembre 1551, Henri III est le troisième fils d’Henri II et Catherine de Médicis. Il succède à son frère Charles IX en 1574, peu de temps après avoir été élu roi de Pologne.
Son règne est marqué par les luttes religieuses qui opposent les catholiques menés par le duc Henri de Guise et les protestants représentés par Henri de Navarre futur Henri IV, chef de la maison de Bourbon. La mort du frère du roi, François d’Alençon, duc d’Anjou, en 1584, fait d’Henri de Navarre, l’héritier légitime du trône. Cet événement entraîne une reprise de la violence, la « guerre des trois Henri » se déchaîne. Bientôt Henri III s’oppose à la Ligue formée par Henri de Guise et les ultras catholiques.
Il le fait assassiner le 23 décembre 1588 à Blois ainsi que son frère, le cardinal Louis de Guise, provoquant le soulèvement des ligueurs qui tiennent Paris. Isolé, Henri III se rapproche alors d’Henri de Navarre avec qui il s’allie pour combattre la Ligue et reconquérir son royaume. Afin de mener le siège de Paris, il s’installe dans le château de Saint-Cloud qui appartient à Jérôme de Gondi, issu d’une famille de financiers florentins. Le 1er août 1589 Jacques Clément, moine dominicain, ligueur fanatique, parvient à se faire introduire auprès du roi sous prétexte de lui délivrer un message important et le blesse mortellement. Les gardes ayant entendu les cris du roi se jettent sur le moine qu’ils transpercent à leur tour.
Henri III, avant de s’éteindre le 2 août, exige qu’Henri de Navarre soit reconnu pour lui succéder sur le trône.