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Les bidonvilles

Des années 1950 à 1970, des bidonvilles ont été présents sur le territoire des Hauts-de-Seine, notamment à Nanterre. Les Archives départementales conservent quelques sources intéressantes sur ce thème qui constitue un vaste sujet de recherche.

© Archives départementales des Hauts-de-Seine

A priori, les bidonvilles de Nanterre sont peu représentés dans les collections des Archives départementales des Hauts-de-Seine, en tout cas peu de travaux ont été conduits sur le sujet à partir de ces collections. En effet, le Département des Hauts-de-Seine a été créé en 1964 seulement : les collections préfectorales (malgré des mouvements de dévolution des anciens Départements de la Seine et de la Seine-et-Oise) sont assez maigres pour la période antérieure aux années 1960. Surtout, le Préfet de police de Paris n’a déconcentré ses pouvoirs de police qu’en 1970-1971. Toutefois, l’état des sources sur les étrangers (même s’il n’y avait pas que des étrangers dans les bidonvilles de Nanterre) permet de donner un certain nombre de pistes de recherche sur les étrangers, l’immigration, les bidonvilles.

Les rapports de police conservés sous la référence 1387W 45 nous apprennent que:
- En 1965, il y avait 9 bidonvilles à Nanterre :
- 10140 personnes, dont 6424 hommes, 989 femmes, 2727 enfants, dont 1980 en âge scolaire (d’où l’importance des registres matricules d’inscription des élèves, supra).
- 66 % d’Algériens, 15 % de Marocains, 13 % de Portugais
- Au niveau des professions : 75 % de manœuvres

En 1970, il y avait :
- des cités de transit CETRAFA au 109 rue André Doucet et au 129 rue des Marguerites
- des foyers d’hébergement SONACOTRA 5 rue Lannes, 125 rue des Marguerites, 3 rue de La Folie, 16 rue de Buzenval
- des bidonvilles : 4007 personnes, soit 624 familles et 2759 enfants, surtout Algériens
- ces bidonvilles ont été résorbés, les derniers fin 1970-début 1971

 A l’emplacement de certains de ces bidonvilles, ont été construits la cité administrative et le parc André-Malraux ; il y eut également un projet de construction du Ministère de l’Education nationale.

En revanche, comme il s’agit principalement d’archives administratives, le quotidien des habitants des bidonvilles apparaît relativement peu : il faut croiser avec des témoignages écrits ou oraux, par exemple ceux qui ont été collectés par la bibliothèque de documentation internationale contemporaine.

 

 

 

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