Les cartes et plans du XIXe siècle
Le cadastre dit napoléonien
Réalisé entre 1807 et 1852 à une échelle détaillée (grande échelle) du 1/500 au 1/2500, il est organisé par sections, son objectif étant avant tout fiscal.
La version numérique est consultable sur le site des Archives départementales.
L'Unité archéologie et patrimoine culturel du département procède à l’assemblage des sections par commune. Dès à présent, vous pouvez consulter les plans assemblés des communes suivantes : Antony 1808-1809, Nanterre 1856, Clichy 1856, Issy-les-Moulineaux et Meudon.
La richesse des informations présentes dans le cadastre dit napoléonien peut se lire dans divers exemples :
Le bourg de Châtenay- Malabry 1808-1852, section D, cote AD9092CA_019_D6P2_07_30.
Le village de Châtenay présente une structure ouverte. Un des intérêts de ce plan cadastral est d’y voir figurer en détail l’hydrographie. L’urbanisation a conduit à canaliser les ruisseaux et à modifier l’écoulement des eaux de sorte qu’il est difficile de situer leur lit d’origine. Au début du XIXe, date du plan, le village a déjà subi des aménagements mais le réseau hydrologique naturel est encore très perceptible.
Ici on peut voir que le ruisseau de Châtenay apparaît dans le prolongement de la rue des Vallées ou rue de Glatigny qui le couvrent partiellement. Une petite flèche tracée sur le ruisseau nous donne le sens de l’écoulement des eaux, c'est-à-dire vers l’Est. Le long de la rue, un bassin est aménagé, il reçoit les eaux des coteaux. Au Nord, à flanc de coteau, on aperçoit un lavoir et un abreuvoir puis des mares et un filet d’eau alimentant le ruisseau de Châtenay.
Plus haut, près du centre du village, on trouve une fontaine : la fontaine Sainte-Catherine. A l’Est de cette fontaine s’étend une rue qui descend du nord au sud en tournant : la rue de la Pissotte - qui signifie fontaine ou source de faible débit - occupant l’emplacement d’une ligne de collecte des eaux (talweg) aménagée en route par l’homme.
L’implantation des maisons du bourg en lien avec le réseau hydrographiques naturel montre bien le caractère structurant du relief et de l’eau dans l’organisation spatiale du village.
Le bourg de Bagneux 1807, section B 2ème feuille P_NUM_BAG11 1807. On peut observer la forme circulaire du village d’origine centré sur l’église et entouré de jardins.
Les cartes de l’état-major :
Au XIXe siècle, la cartographie connaît des progrès topographiques majeurs: La Commission royale de la carte de France décide, en 1817, la réalisation de la carte de l’état-major qui donnera lieu à une couverture nationale très détaillée et de grande qualité dont les travaux s’étaleront de 1818 à 1898.
Les dessins minutes de la carte d’état-major
Ils sont dressés au 1/10 000 à partir de 1818 pour les feuilles de Paris, Beauvais et Melun (incluant les Hauts-de-Seine), puis au 1/20 000 pour le Nord de la France et au 1/40 000, à partir de 1825, pour l’ensemble de la France. Ils ont la particularité de s’appuyer sur les levés réalisés par les officiers du Dépôt de la guerre, d’où leur qualité topographiques et planimétriques. Ces levés sont complétés d’informations issues du cadastre dit napoléonien et d’informations des Ponts et Chaussées. Les feuilles aquarellées comportent une grande richesse d’informations.
La Carte de l’état-major au 1/80 000 est publiée entre 1818 et 1878, à partir des réductions des dessins minutes au 1/40 000. Elle est monochrome et très dense en termes d’informations ce qui nuit parfois à sa lisibilité, le relief est représenté par des hachures.
La Carte de l’état-major au 1/50 000 et au 1/80 000 est éditée entre 1889 et 1898, après révision.
A partir de 1872, les procédés d’édition par lithographie (gravure sur pierre) et de zincographie vont permettre de multiplier les tirages.
Les versions numériques sont consultables sur le géoportail de l’IGN : www.geoportail.gouv.fr
Les plans directeurs au 1/10000 et 1/20000
A partir de 1871 de nouveaux levés sont réalisés au 1/10 000 et 1/20 000 par le Service Géographique de l’Armée en région parisienne et dans certaines régions frontalières. Ils sont utilisés durant la Première guerre mondiale pour l’établissement d’une cartographie spécifique (Canevas de tir), puis pour la nouvelle Carte de France type 1900 au 1/50 000.
(Archivage IGN et Service Historique de la Défense).
Les Atlas de la Seine
Le département de la Seine a mis en œuvre des travaux de cartographie particuliers. À ce titre, les vingt-sept communes des Hauts-de-Seine appartenant autrefois à ce département disposent d’une cartographie détaillée. Un exemplaire de chacun des atlas suivants est conservé aux Archives départementales.
Atlas cantonal du département de la Seine , ed. Lefevre, sous la dir. de la commission de Voirie départementale, 1870. (8BHF26/1):
- Atlas du canton de Sceaux, 1870 (8BHF27/1),
- Atlas du canton de Neuilly, 1870 (8BHF27/2),
- Atlas du canton de Courbevoie, 1870 (8BHF27/3),
Une autre série datant de 1900 est aussi consultable et révèle l’état du territoire avant son urbanisation totale :
- Atlas de l'arrondissement de Saint-Denis, Service des Ponts et Chaussées, 1900 (8BHF28/1),
- Atlas de l'arrondissement de Sceaux, Service des Ponts et Chaussées, 1900 (8BHF28/2).
Une version numérique de ces Atlas est consultable sous deux formes, les atlas reliés numérisés qui présentent des déformations liées à la reliure et quelques planches volantes qui ont pu être numérisées à plat. Elles sont classées dans la série FRAD092_5Fi.