La carte de France au 1/50 000 dite type 1900

Au tournant du siècle, la Commission centrale des Travaux Géographiques décide la réalisation de la « Carte de France » au 1/50 000 type 1900 qui s’appuiera sur des levés à grande échelle au 1/10 000 et 1/20 000 (à partir des plans directeurs). L’objectif était de réaliser une carte en 12 couleurs et dotée de courbes de niveau. Elle s’appuie sur la nouvelle triangulation, calculée sur l’ellipsoïde de Clarke 1880. Commencée en région parisienne et sur les régions frontalières de la France, elle sera interrompue lors de la Première guerre mondiale. Pour les Hauts-de-Seine, elle donne des indications sur les activités agricoles encore présentes au début du XXe siècle : on peut y observer les cultures de vignes (pointillés violet),  les vergers et les jardins (pointillés noir), les prés en carroyage vert.
Les versions numériques sont consultables sur le www.geoportail.gouv.fr en tant que carte topographique-environs de Paris (1906).


Carte du département de la Seine-et-Oise à l’échelle du 1/ 5000

Contrairement au département de la Seine, la Seine-et-Oise n’a pas fait l’objet de campagne de cartographie détaillée au XIXe siècle, menée par la puissance publique. C’est un éditeur privé, la société Andriveau-Goujon qui est à l’origine d’une Carte des communes de Seine-et-Oise au 1/ 5000, éditée en 1900. Elle est gravée à Paris par L. Wuher. Ces documents sont aujourd’hui difficiles à trouver. Le département des Hauts-de-Seine dispose de la planche relative à la commune de Sèvres. Les autres planches sont consultables au Dépôt légal à la Bibliothèque nationale de France.


La carte de France au 1/20 000 et au 1/50 000 type 1922, type 1972 et Série Orange

Le coût trop élevé de tirage de la carte de type 1900 du fait de ses 12 couleurs et les progrès techniques  réalisés durant la Première guerre mondiale vont conduire à son abandon. Le service géographique de l’Armée lance en 1922 une nouvelle carte de France :  fondée sur de nouvelles bases géodésiques, elle utilise la  projection conique conforme de Lambert. La carte éditée au 1/50 000 et au 1/20 000 dispose de cinq couleurs, elle est plus précise et plus juste que la carte d’Etat major. L’Île-de-France et les Hauts-de-Seine sont couverts mais pas l’ensemble de la France.
En 1972 la carte au 1/50 000 devient encore plus précise. En 1976, le document s’ouvre au grand public par l’édition de la Série orange. Mais elle sera remplacée par la carte au 1/25 000 comme référentiel national.

Ces cartes sont consultables aux Archive de l'IGN.


Carte de France au 1/25 000, carte topographique au 1/25 000, Série bleue et Top 25

En 1964, pour respecter les normes de l’OTAN, la France abandonne l’échelle du 1/20 000 au profit de l’échelle du 1/25 000. Mise à jour régulièrement, elle constitue le référentiel cartographique national jusqu’au développement des bases de données et de la cartographie numérique. Sa précision est de 1 m pour les éditions les plus récentes. A partir de 1989, la série Top 25 est éditée par l’Institut de géographie national pour répondre aux besoins du  grand public.
Avec les années 90 apparaissent les bases de données numériques de l’IGN dont l’emploi tend à se généraliser grâce à la cartographie numérique et à la géo-localisation par satellite. Ces révolutions technologiques induisent le passage aux coordonnées satellitaires.
Les versions numériques sont consultables sur le www.geoportail.gouv.fr

Cadastre rénové et cadastre actuel

Le cadastre a fait l’objet d’une refonte à partir des années 1930. Ce nouveau cadastre fait l’objet de révisions régulières. Il prend appui sur des photographies aériennes verticales réalisées par l’IGN, complétées par un travail de terrain confié aux géomètres. Les échelles de travail sont le 1/500, le 1/250 et le 1/2 500.
Le cadastre donne une vision du parcellaire et des bâtiments mais aussi des rues et de certains éléments topographiques. Le numéro de parcelle figurant sur le plan permet de connaître le nom du propriétaire et l’occupation du sol dans la matrice cadastrale.
Les versions numériques sont consultables sur le www.cadastre.gouv.fr. L’IGN dispose d’une base de données : BD parcellaire

Dans les Hauts-de-Seine, les premières feuilles sont réalisées à partir de 1929 pour les communes de l’ancien département de la Seine puis des années 1960 pour les communes de la Seine-et-Oise. Elles constituent une source d’information historique très intéressante dans un territoire soumis à des évolutions importantes.

Elles sont consultables de deux manières :
•    Par section cadastrale dans la rubrique Archives en ligne des Archives départementales
•    Par mosaïque communale géo-référencée pour les communes du département de la Seine sur le site de l’Open data du Conseil départemental.


Carte de la région parisienne au 1/5000 et 1/2000

Après la Seconde guerre mondiale, les besoins d’aménagement et de reconstruction de la région Île-de-France ont nécessité la création de fonds cartographiques d’une échelle intermédiaire entre celle du cadastre et celle de la cartographie de l’Institut géographique national. Deux grandes opérations de cartographie ont été réalisées sous l’égide du Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme puis du Ministère de l’Equipement : La carte de la région Île-de-France au 1/5000 et le Plan topographique de la région Île-de-France au 1/2000.

Les Archives départementales des Hauts-de-Seine disposent des plans au 1/2000 numérisés.