Les parcelles concernées sont situées à proximité immédiate de l’église Saint Hermeland, dont l’origine remonte au moins au XIIe siècle. L’édifice prend place au centre d’un îlot urbain délimité par la rue des Fossés, dont le tracé circulaire et le toponyme évoquent l’origine ancienne du lotissement du secteur. La zone d’étude du diagnostic se trouve à l’extérieur de ce tracé, partiellement implantée sur un système de terrasses d’assez forte amplitude, de 111 mètres  NGF pour les points les plus hauts à 106 m NGF pour les plus bas, au niveau de la rue des fossés.

L’opération a livré les traces d’occupations modernes, principalement comprises entre le XVIIe et surtout la fin du XVIIIe siècle. Fosses de plantation, jardinières et ornements de jardins signalent le secteur comme proche, sinon intégré, au domaine d’une résidence aisée. Le rejet de ces éléments, que l’on peut placer à l’extrême fin du XVIIIe siècle ou au début du siècle suivant est définitivement scellé par des éléments attribuables au milieu du XIXe siècle.
Parmi les éléments remarquables, la statue d’un personnage masculin se signale tout particulièrement, sans qu’il soit pour l’heure possible d’en déterminer ni le sujet, ni l’auteur.
En contrebas, le long de la rue des Fossés, la parcelle AB38, largement altérée par des caves, a toutefois livré des murs modernes caractérisés par le réemploi de matériaux médiévaux, probablement issus de l’église Saint-Hermeland et probablement datables de la seconde moitié du XIIIe siècle ou du début du siècle suivant. Il s’agit probablement de la partie inférieure d’une Vierge à l’Enfant, sur laquelle on observe encore de nombreuses traces de polychromie.