La mise en œuvre d’un diagnostic archéologique dans le cadre de l’aménagement d’un parking souterrain à Asnières-sur-Seine a été motivée par la sensibilité du secteur. Ce projet s’inscrivait effectivement dans un environnement documenté dès le Néolithique par la mise au jour en 1933 d’une sépulture collective à quelques dizaines de mètres de l’emprise concernée. Plus à l’écart, mais toujours dans un environnement proche, des sépultures attribuables à l’Antiquité tardive avaient été découvertes en 1752, lors de travaux conduits dans la propriété de Voyer d’Argenson, en bordure de la Seine.
Pour le Moyen-Âge, l’église Sainte-Geneviève et le bourg fournissent un contexte lui aussi favorable. Pour autant, l’intervention conduite du 24 au 28 janvier 2011 n’aura pas permis d’observer de vestige archéologique attribuable à ces périodes, les éléments recueillis se rapportant exclusivement à des phénomènes naturels ou aux occupations modernes et contemporaines de la parcelle. De fait, le sondage profond réalisé sur la place Aristide Briand aura permis d’observer les différentes formations alluviales en place jusqu’à une profondeur de 3,50 m sous le niveau actuel de circulation. Les ouvertures pratiquées au droit de l’Hôtel de Ville auront quant à elles livré les vestiges de deux constructions attribuables au XVIIIe siècle : un bâtiment en probable relation avec une ancienne résidence de domaine ainsi qu’un petit bâtiment. On mentionnera enfin la présence de trois fosses de plantation d’arbre, probablement attribuables au domaine évoqué ci-dessus.
Asnières - Hôtel de ville (2011)
Un projet de parking souterrain aux abords immédiats d’un site néolithique découvert dans la première moitié du XXe siècle a motivé la réalisation d’une opération préventive. Par ailleurs, le contexte archéologique local est également marqué par la présence de vestiges de l’antiquité tardive en bords de Seine.