L'automobile
Dès la fin du 19e siècle, l’industrie automobile se développe sur le territoire des Hauts-de-Seine, accueillant les principales marques de l’époque : la plus connue reste Renault, mais aussi De Dion Bouton, Darracq, Chenard et Walker, … écrivant ainsi une très riche page de notre histoire industrielle.

Si le titre de « berceau de l’automobile » est assez disputé, force est de constater que l’industrie automobile s’est installée très tôt sur le territoire des Hauts-de-Seine, à proximité immédiate de la clientèle aisée qui intéresse les constructeurs. Le prix des terrains, relativement peu élevé, est également un facteur expliquant cette concentration, ainsi que la présence d’usines de cycles, dont certaines ont participé à la construction automobile, voire, pour certaines, ont abandonné la construction de cycles pour l’automobile (Clément, Hurtu, De Dion-Bouton).
Les plus grands noms de l’industrie automobile française de la fin du 19e et du début du 20e siècle ont leurs usines sur le territoire alto-séquanais : Renault à Boulogne-Billancourt, De Dion-Bouton à Puteaux, Clément-Bayard à Levallois-Perret dont l’usine sera louée puis rachetée par Citroën à partir de 1922 (qui y construira les fameuses autochenilles des « Croisière jaune » puis « Croisière noire ») De même s’installent Hispano-Suiza à Bois-Colombes, Darracq à Suresnes, Chenard et Walcker, vainqueur de la première édition des 24 heurs du Mans en 1923, à Asnières puis Gennevilliers... Plus de deux-cent constructeurs automobiles, carrossiers et autres sous-traitants (dont Chausson, présent à Asnières, Gennevilliers et Meudon) s’établissent ainsi sur ce territoire. L’un des derniers constructeurs à y élire domicile sera Simca à Nanterre en 1934 (ancienne usine Donnet). Cette forte présence va générer une évolution notable du paysage, notamment par l’édification d’usines gigantesques, dont l’exemple le plus connu est l’usine Renault à Boulogne-Billancourt.
Les constructeurs établis sur l’actuel territoire des Hauts-de-Seine ont ainsi contribué à l’essor de l’automobile en France, notamment en évoluant vers une production de masse : De Dion-Bouton et Darracq ont été les premiers constructeurs français à produire plus de 1000 véhicules par an, bientôt rejoints par Renault. Après la Grande Guerre, Renault, avec la 6 CV (1922) et Simca, ont illustré ce passage vers l’automobile populaire, ce qui sera encore plus sensible avec la 4 CV Renault lancée en 1947 et la 2CV Citroën. De fait, seuls les constructeurs ayant su s’adapter à une consommation de masse substitueront au-delà des années 1930 : Renault, Citroën et Simca.
De nos jours, après la fermeture du site de Billancourt en 1992, plus aucune construction automobile ne s’effectue dans notre département.
Les Hauts-de-Seine sur les chapeaux de roues

Les usines automobiles
