Le repli dans la capitale et les premiers combats
Dès le mois de septembre 1870, Paris est en état de siège. La population, mais aussi les autorités municipales de la banlieue, vont trouver refuge dans la capitale. A partir du 19 septembre, des combats s’engagent autour de Châtillon. Les Prussiens continuent d’avancer, on décide alors de faire sauter les ponts sur la Seine.
Suite à la déclaration de guerre le 19 juillet 1870, Napoléon III quitte le palais de Saint-Cloud le 28 juillet et gagne par le train Metz afin de prendre le commandement de l’armée.
Avec l’enchaînement inexorable des défaites, l’état de siège est déclaré le 7 août pour le département de la Seine. Dès le 10 septembre, à l’annonce de la marche des armées prussiennes vers Paris, la population des communes de la banlieue gagne la capitale afin de se mettre à l’abri des fortifications. Suivant leurs administrés, les autorités municipales abandonnent leurs mairies et s’installent dans Paris. Ainsi le conseil municipal de Puteaux se réunit rue du Faubourg-Saint-Honoré, celui de Courbevoie rue de L’Arcade, celui de Colombes avenue d’Antin, etc. Quelques rares conseils municipaux vont rester sur place tel celui de Vanves ou bien encore celui de Saint-Cloud dont les membres, accusés d’intelligence avec « l’ennemi » à la fin octobre et condamnés à la peine capitale, seront finalement graciés par le roi de Prusse.
Le 19 septembre, pour des raisons stratégiques, le général Ducrot donne l’ordre d’occuper le plateau de Châtillon et de s’assurer de la possession de la redoute qui y est installée. Dans un premier temps, l’opération se déroule normalement mais un régiment surpris par l’intensité du feu adverse est gagné par la panique et la débandade la plus complète s’ensuit. Les Prussiens s’emparent sans coup férir du village de Châtillon et s’empressent de fortifier la redoute. Une nouvelle tentative pour la reconquête de ce lieu aura lieu le 13 octobre mais elle restera totalement infructueuse. Inquiet devant la tournure des événements, le général Trochu gouverneur de Paris donne alors l’ordre de faire sauter certains des ponts sur la Seine, notamment ceux de Sèvres, Billancourt, Saint-Cloud, Asnières, Clichy. Seul le pont de Neuilly, ainsi que le viaduc d’Asnières, sont préservés afin de communiquer avec le Mont-Valérien et la presqu’île de Gennevilliers.