La première bataille de Buzenval et le bombardement des forts
Le siège de Paris voit se développer de grandes offensives, dont le hameau de Buzenval est le théâtre en octobre 1870. Mais ont également lieu des diversions, des escarmouches ou des bombardements massifs, dont nombre ont pour théâtre les Hauts-de-Seine.
Afin de repousser les avant-postes ennemis qui gagnent du terrain du côté de Rueil, une offensive, appuyée par l’artillerie du Mont-Valérien, est déclenchée en direction de Buzenval, la Malmaison et la Jonchère le 21 octobre 1870. L’infanterie entre dans le parc de Buzenval, dans les bois de Saint-Cucufa, dans Montretout et gagne les hauteurs de Garches. Mais devant la résistance allemande à la Jonchère, le furieux combat qui se déroule à la porte de Longboyau, et la violente contre-attaque de l’adversaire, le général Ducrot ordonne de battre en retraite en fin d’après-midi. Les pertes françaises sont de 541 hommes hors de combat contre 411 du côté allemand.
Une tentative de sortie générale de grande ampleur en direction de Champigny étant prévue entre le 30 novembre et le 3 décembre, des attaques de diversion sont opérées la veille à partir de Gennevilliers en direction de Bezons et d’Argenteuil. Le même jour, en dépassant le Mont-Valérien quelques troupes se déploient en direction de Rueil.
A partir du 5 janvier 1871, les forts de Montrouge, Vanves et Issy sont pilonnés par l’artillerie prussienne. Celui d’Issy reçoit pas moins de 20 000 obus et sa garnison doit déplorer entre le 5 et le 26 janvier 18 hommes tués et 80 blessés.
Le 10 janvier, un audacieux coup de main est entrepris sur la batterie du Moulin-de-Pierre située en face du fort d’Issy. Trois cents marins conduits par le lieutenant de vaisseau Gervais enlèvent le poste retranché, bouleversent les travaux en cours dans la batterie et ramènent vingt prisonniers.