Inspiration Renaissance
Les frères Leseine, connus pour leurs constructions historicistes, ont su exploiter les références architecturales de la Renaissance associées au style gothique.

Villa du 135 rue Saint-Denis
Nichée en retrait de la rue et occupant une parcelle particulièrement étroite, cette villa réunit des références Renaissance et médiévales. Les angles biseautés contrastent avec les encadrements de fenêtre chaînés, tandis que les arcs et les linteaux droits alternent de manière dissymétrique. La toiture agrémentée de deux lucarnes d’inspiration médiévale surplombe une corniche très ouvragée.
Villa du 36 rue Julien Gallé
Autre type d’imbrication de styles, ici l’influence Renaissance se mêle au style dit « Louis XIII ». Cette maison est dotée de trois travées dont deux en retour bénéficient de toitures imposantes et très ornementées. Ces deux avancées lui donnent une allure de petit château, impression renforcée par la combinaison d’éléments décoratifs entourant la lucarne de la travée en avancée. La baie cintrée, encadrée de deux pilastres agrémentés de volutes, est aussi surmontée d’une console. L’ensemble repose sur un fronton à rampants en volutes. Une frise, un médaillon et deux consoles achèvent la composition qui raccorde la lucarne à la baie du premier étage.
Cette demeure est probablement la plus imposante des maisons historicistes réalisées à Colombes par les frères Leseine et parvenues jusqu’à nous.
D’autres architectes ont réalisé à Colombes des villas où le style néo-renaissance constitue l’identité de la demeure, telles que:
• La maison située au 12 avenue Anatole France dotée d’une tourelle ronde qui constitue le point d’orgue de sa composition. Les corniches très ouvragées et les chaînages d’angle confèrent une unité à l’ensemble.
• La villa située au 21 rue Saint-Hilaire, à l’angle de la rue Besson.
• La villa du 41 rue Labouret. L’architecte a repris la décoration du mur pignon d’une demeure de Vaucresson, dénommée le « Manoir Blésois », en référence à l’architecture de l’aile Louis XII du Château de Blois.
Certaines maisons qui traduisent une influence Renaissance ont parfois subi des modifications ou montrent une juxtaposition de styles. On ne perçoit alors qu’un élément de la façade relatif à cette influence, comme l’échauguette sculptée visible sur la maison située entre la rue Labouret et la rue de la Fraternité.



