1914, la Belgique blessée
Lors de la première guerre mondiale, après la déclaration de guerre de l’Allemagne à la France le 3 août 1914, l'armée impériale entre en Belgique dès le matin du 4 août. Cette invasion se fait en totale violation de la neutralité belge. Elle fait partie de la mise à exécution du plan Schlieffen (élaboré dès 1905), consistant à prendre à revers les troupes françaises massées sur la frontière franco-allemande.
Victime des contingences stratégiques, la Belgique riposte : l'ennemi se heurte à une résistance farouche de la part de l'armée belge, qui entrave sa progression. Du 5 au 12 août, les combats se succèdent entre Liège et Haelen, retenant 150 000 soldats allemands, et empêchant l'état-major du kaiser Guillaume II d’engager tous ses effectifs dans la bataille de la Marne. Le général Joffre sait tirer parti de cette défection inespérée. Le 25 août, commence le siège d’Anvers : l'armée belge ne cède la place que le 8 octobre, contribuant là encore à soulager l'armée française.
Les soldats belges sont d'autant plus déterminés que l'ennemi se livre à de nombreuses atrocités sur la population, sous prétexte de francs-tireurs civils menant des actions de guérilla. C'est particulièrement le cas en Wallonie, région se trouvant sur l'axe principal de l'invasion.