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Politique culturelle
Un événement de lancement et des rencontres privilé-
giées seront ainsi organisées prochainement avec visites
privées de lieux culturels et d’expositions. La présenta-
tion de la programmation culturelle et des projets phares
du Département sera également proposée en avant-
première au cours d’une soirée à l’automne 2012.
Devenirmécène, c’estaussi prendre en compte les prin-
cipaux enjeux du développement durable. À titre d’ex-
emple, la participation d’une entreprise peut :
– contribuer au développement des services dédiés à
l’accueil des publics, notamment pour ceux en situation
de handicap ;
– faciliter l’ouverture aux publics défavorisés ;
– développer une pédagogie dynamique privilégiant
l’éducation artistique et culturelle.
Un dispositif fiscal intéressant
Les entreprises assujetties à l’impôt sur les sociétés bénéfi-
cient d’un dispositif fiscal intéressant avec la loi n° 2003-
709 du 1
er
août 2003 relative au mécénat, dite « loi
Aillagon». Les dons apportés offrent une réductiond’im-
pôt égale à 60% du montant du don dans la limite de
0,5% du chiffre d’affaires hors taxes.
Le mécénat est un acte désintéressé, néanmoins si cer-
taines entreprises le souhaitent, des contreparties ne
pouvant excéder 25%dumontant dudon, conformément
à la législation, peuvent leur être proposées sur demande :
–
un traitement VIP et des accès privilégiés :
Invitations pour les inaugurations, contremarques pour
les expositions ou les collections permanentes, partici-
pation à des conférences dédiées et à des ateliers pédago-
giques. Possibilité d’assister à des concerts ou à des
spectacles dans des conditions privilégiées. Mais aussi,
visites privées d’exposition, de jardins de collection, d’es-
ROLAND DE L’ESPÉE
« SCEAUX, CE LIEU
D’EXCELLENCE ! »
Président de l’association des Amis du musée de l’Île-de-
France, et donc aussi du Domaine de Sceaux, Roland de
L’Espée souhaite que les musées
« sortent de leur réserve »
afin de devenir des
« lieux de transmission »
.
moine français]
: la commode en laque de Coromandel de
Bernard II van Risamburg et le tableau de François de Troy,
le Festin de Didon et Énée
, qui était aux Etats-Unis. »
Force de proposition
Mais qu’onne seméprenne pas, pour Roland de L’Espée,
« les musées doivent d’abord être des lieux de transmission
et pas seulement de conservation »
. Et de souhaiter pour
Sceaux une offre culturelle variée.
« Le musée déploie de
nombreux thèmes : la peinture de paysage, la porcelaine, les
portraits de Cour, lamythologie. Emparons-nous de l’Histoire
et offrons des parcours de découverte et d’éveil aux enfants
comme à nos anciens. »
Roland de L’Espée forme un vœu :
« Que dix pour cent des promeneurs du parc viennent au
musée ! »
Afin de les inciter à pousser la porte du château,
c’est-à-dire du musée, un stand d’information sera
installé dès cet été dans le parc.
Il est vrai que Sceaux permet de découvrir un parc aux
quatre saisons et ces grands savoir-faire français que sont
l’art du jardin, de la céramique, de la peinture…Et de la
musique, avec le Festival de l’Orangerie, l’Opéra en plein
air, les Petites Nuits de Sceaux.
Le domaine ne compte pas moins de trois lieux d’expo-
sition, outre le château : les Écuries, le Petit Château
destiné au dessin français, l’Orangerie. Et les projets ne
manquent pas, comme l’exposition
Le Salon de 1704
(printemps 2013), évocation de cet événement qui s’était
déroulé dans la Grande Galerie du Louvre en présence
de Louis XIV, ou encore la restitution des broderies sur
les parterres situés derrière le château.
Hervé Colombet
L
eDomaine de Sceaux, comme tous
les musées et sites historiques, compte son association
d’Amis. Ils sont deux cents, depuis 1950, à vouloir faire
partager leur amitié pour les lieux. Un lieu qui possède
une forte charge historique, de par ses propriétaires
successifs : Colbert, Seignelay, le duc duMaine, le duc de
Penthièvre, le duc de Trévise.
Le Versailles de Louis XIV était entouré d’une constel-
lationde grands domaines satellites. Sceaux, qui était l’un
d’eux, a pu garder ses jardins réalisés par Le Nôtre (on
fêtera en 2013 son quadricentenaire), sonOrangerie, son
petit château, son pavillon de l’Aurore.
Les Amis se réunissent lors de visites, de conférences,
d’invitations aux inaugurations, de concerts ou de
voyages. Leur affaire estde goûter aumeilleur de l’art de
vivre en Île-de-France sous l’Ancien Régime. Mais aussi
de participer à l’enrichissement des collections en
complément du conseil général, propriétaire du
Domaine. En 2000, pour un tableau représentant le duc
duMaine, en 2003 pour la restaurationd’un autre tableau
représentant cette fois la duchesse du Maine. En 2008,
leurs dons permettent pour partie l’achat du
Festin de
Didon et Énée
de François de Troy et, en 2009, la restau-
rationdu portrait de Seignelay parMignard. Cette année,
ils achètent pour leurmusée un livre rare, datant de 1681,
de Roger de Piles :
Dissertation sur les ouvrages des plus
fameux peintres
, ouvrage dédié au duc de Richelieu, dont
c’est l’exemplaire, offert par lui à Colbert.
Pour Roland de L’Espée :
« Depuis quelques années, sous
l’impulsion de Patrick Devedjian, une véritable dynamique
anime Sceaux. J’en veux pour preuve, par exemple, l’acqui-
sition de deux œuvres, considérées comme “trésor national”
[une appellation contrôlée pour désigner le grand patri-
Association des Amis du
musée de l’Île-de-France
Cotisation : 40 €, soit 13,60 €
après déduction fiscale.
Pour adhérer et pour tous
renseignements :
Dominique Colin,
ou
La Défense Jazz
Festival et le festival
Chorus, deux
événements musicaux
qui font vibrer la
Grande Arche
© CG92/Olivier Ravoire
© CG92/Jean-Luc Dolmaire
© CG92/Olivier Ravoire
Historien d’art de
formation, expert en
objets d’art, Roland de
L’Espée est également,
depuis 2009, le
président de
l’Association des Amis
du château de
Versailles. Ici, au
château de Sceaux,
devant le tableau du
deuxième duc de
Trévise.
paces inaccessibles habituellement au public.
–
desmises à disposition d’espaces d’exception pour organiser
des réceptions :
aumusée et jardinAlbert-Kahn à Boulogne-Billancourt,
à la Maison de Chateaubriand - Vallée-aux-Loups à
Châtenay-Malabry et au Domaine de Sceaux.
–
une visibilité importante et valorisante :
L’actiondumécène pourra être présentée sur les supports
de communication réalisés par le conseil général et sur
ceux édités par l’entreprise mécène.
ESPACES D’EXCEPTION :
UNE NOUVELLE OFFRE
LeDépartement a récemment souhaité ouvrir ses espaces
muséaux en donnant la possibilité à des partenaires de
les privatiser pour l’organisation d’événements ou de
tournages. Les troismusées départementaux présentent
l’avantage de cadres d’exception et encore inédits pour
des manifestations privées...
La privatisation permet ainsi d’organiser dans des envi-
ronnements prestigieux, jardins de collection ou espaces
muséaux, des petits-déjeuners, déjeuners, cocktails ou
dîners pour les salariés des entreprises ou pour des opéra-
tions de relations publiques.
Une rubrique sur le site Internet présentant cette
nouvelle offre vient d’être créée, pour la consulter :
/
Pour plus d’informations : contacter la cellule mécénat
de la directionde la culture du conseil général desHauts-
de-Seine :
/ 01 47 29 41 48