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boulogne
Saga
premier, 1921 pour le second. Mais surtout, cette période
voit l’arrivée (toujours via l’armée) du premier opérateur
exclusivement cinéma desArchives de la Planète, Lucien
Le Saint, véritable casse-cou à qui l’on doit des films
impressionnants. Il sera rejoint en 1919 par un second
« cinématographiste » : Camille Sauvageot. Les deux
derniers opérateurs du projet (voués au film comme à
la photo) seront également recrutés au lendemain du
conflit : Frédéric Gadmer en 1919, Roger Dumas en 1920.
C’est aussi durant la Grande Guerre que Léon Busy,
officier d’intendance de l’armée coloniale auTonkin, met
ses talents au service des Archives de la Planète : on doit
à cet amateur chevronné, membre de la Société française
de Photographie, une magnifique collection d’auto-
chromes et de films sur l’Indochine.
Lequatrièmemoment duprojet correspond à la décennie
des Années Folles. Si une partie des documents reflète
l’ardent désir de vivre de l’époque, l’autre reste tournée
vers les « ruines et reconstructions », les innombrables
commémorations, les réparations allemandes, l’espoir
mis dans la Société des nations… C’est aussi, bien sûr,
la reprise et l’essor des grandes missions à l’étranger.
Enfin – conséquence du krach de 1929 qui ruine Albert
Kahn – vient le temps du crépuscule. Les Archives de la
Planète s’achèvent début 1932 sur des images qui – avec
le recul de l’histoire – prennent une saveur amèrement
symbolique comme point final de l’œuvre d’un artisan
de la paix : les funérailles de Maginot, l’initiateur de la
célèbremais peu probante ligne de défense (elle finit par
se retourner contre sa patrie en servant à l’envahisseur),
et celles d’Aristide Briand, signataire en 1928 de l’éphé-
mère pacte mettant la guerre hors-la-loi…
1. Propos de Kahn cités par E.deMargerie dans sa lettre adressée à J. Brunhes
le 26 janvier 1912 (AN 615 AP 102). Les archives Brunhes sont versées aux
Archives nationales. Merci également à Béatrice Levard, petite-fille du
géographe, de nous avoir grand ouvert sa porte et ses souvenirs.
2. Lettre d’A. Kahn à J. Brunhes, 26 septembre 1912 (AN 615 AP 101).
3. Souvenirs de G. Chevalier (devenu presque aveugle à la fin de sa vie) dictés
à sa fille [1955]. Merci àMonique Rigal, sa petite-fille, de nous avoir commu-
niqué ces archives et fait généreusement partager ses souvenirs.
Locronan, 14-21 juillet
1929. Film nitrate positif
35 mm noir et blanc,
Camille Sauvageot.
1. Les bannières devant
le porche de l’église
paroissiale.
2. Les tambours de la
procession.
3. Chant des pèlerins à
genoux devant le
reposoir de
Notre-Dame de Pitié.
4. Vénération de reliques
et dons d’oboles à la
station de saint Théleau.
5. Fin de la procession,
les fidèles passent sous
les reliques à l’entrée de
la chapelle du Pénity.
© Musée Albert-Kahn - Département des Hauts-de-Seine
© Musée Albert-Kahn - Département des Hauts-de-Seine
De haut en bas et
de gauche à droite :
Le pont de Mostar. Bosnie,
1912. Auguste Léon.
Norias Mamourieh et
Djezirieh. Hama, Syrie,
1921. Frédéric Gadmer.
Coupoles du Katholikon,
monastère de
Saint-Pantéléèmon,
Mont-Athos Grèce, 1918.
Fernand Cuville
Embarcadère sur le lac
Siljan. Siljansnäs, Suède,
1910. Auguste Léon
Sur les ghâts de Bénarès,
Indes, 1927-1928.
Roger Dumas.
À SAVOIR
EXPOSITION ACTUELLE :
« La Mongolie entre deux ères. 1912-1913 »
Des steppes aux rues d’Ourga, la capitale, une centaine de clichés en
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e
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les jours fériés. Tarif : 3 € - Tarif réduit : 1,50 €. Carnet de voyage pour
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Par ailleurs, jusqu’en novembre
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jardin du musée.
Albert-Kahn, musée et jardin
10-14, rue du Port - 92100 Boulogne-Billancourt
Tél. : 01 55 19 28 00 - Fax : 01 46 03 86 59
albert-kahn.hauts-de-seine.net
