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patrimoine
Nanterre
nement de la Vierge
dû à Paul Baudoüin
(1929). Dieu le Père y est toutefois repré-
senté par son collaborateur Louis
Dussour sous les traits de Baudoüin.
Cette œuvre très aboutie est l’une des
dernières du maître décédé en 1931 ;
elle est remarquable par la sobriété des
couleurs, rehaussées d’or, à la manière
du Quattrocento. La coupole centrale,
ornée d’une croix glorieuse entourée
de séraphins, dessinée par Georges
Pradelle, est accompagnée par les vertus
et les béatitudes.
Le Christ en majesté
réalisé par Léon Toublanc en 1935-1936,
orne la voûte en cul de four du sanc-
tuaire, offrant son cœur à la vénération
des fidèles ; cette iconographie est un
témoignage de la dévotion au Sacré
Cœur encouragée entre les deux guerres
par le pape Benoît XV. Pour le déambu-
latoire, l’abbé Froidevaux choisit le thème
très rare des paraboles évangéliques
dont il confie la réalisation aux élèves de
Paul Baudoüin :Marthe Flandrin, Pierre
Pechmeja, Joseph Radan, Myrthée
Baillon du Wailly, Louis Dussour et
Élisabeth Faure.
Afin d’assurer la cohérence de l’ensem-
ble, un cahier des charges définit le cadre
et les règles de la représentation, l’inser-
tion des textes, la dimension des figures
et l’emploi des couleurs. Ces œuvres,
comme les peintures de l’église du Saint-
Esprit (Paris 12
e
) dont elles sont contem-
poraines, témoignent de la volonté des
artistes de travailler ensemble à la créa-
tion d’un nouvel art chrétien.
1. Marie Monfort, « Sainte-Geneviève de
Nanterre », dans
Patrimoine des Hauts-de-
Seine, Guide des peintures murales 1910-
1960
,sous la direction de Marie Monfort,
Jannie Mayer, Claire Vignes-Dumas, Paris,
Somogy, 2008.
©Conservationdesantiquitésetobjetsd'artdesHauts-de-Seine,photographiePhilippeFuzeau
À SAVOIR
La fresque,
technique ancestrale
Elle consiste à peindre avec des pigments minéraux dilués à
l’eau, sur un enduit humide de chaux grasse et de sable. Cette
technique, délaissée en France au profit de la peinture à l’huile
jusqu’au milieu du XIX
e
siècle, suppose une exécution rapide,
sur la portion d’enduit correspondant à la journée de travail.
Elle exclut le repentir et suppose une parfaite maîtrise picturale.
En séchant, un phénomène chimique de carbonatation assure à
la surface peinte sa pérennité.
Déambulatoire.
Parabole de
l'enfant prodigue
.
1935, Joseph Radan.
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