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qu’il rédige lui-même, permettent de
suivre la genèse et la réalisation des
travaux et d’encourager les dons et les
souscriptions.
Les fresques sont réalisées de
1927 à 1936
Les fresques sont réalisées en deux cam-
pagnes, la première de 1927 à 1929, la
seconde de 1932 à 1936.
Le chantier débute avec la chapelle
Sainte-Geneviève située dans le bras
nord du transept. Dans la voûte, sainte
Geneviève, due au pinceau de Léon
Toublanc, est représentée en patronne
de lavilledeParis, tenantà lamain levais-
seau qui la symbolise. Sur le mur semi-
circulaire se déploie la grande proces-
sion de ses reliques, par Paul Lemasson
(1928). Sur les côtés de la chapelle, Paul
Baudoüin réalise en collaboration avec
son élève Toublanc
La rencontre avec les
deux évêques saint Germain d’Auxerre
et saint Loup de Troyes
, à droite et
Sainte
Geneviève rendant la vue à sa mère
, à
gauche (1928). Le style propre à Paul
Baudoüin, hérité de Puvis deChavannes,
s’y affirme pleinement –modelés aqua-
rellés largement appliqués, dont le des-
sin est souligné d’un trait sombre. De
part et d’autre, deux absidioles sont con-
sacrées à la vie des saints : Maurice à
droite, LoupetGermainàgauche.
À l’opposé, au sud, le mur qui clôt le
transept est orné d’un grand
Couron-
Paris le 19 juillet 1925. L’édifice, conçu à
l’image des grandes églises médiévales,
serait entièrement couvert de fresques
évoquant la vie et le culte de la sainte.
La construction se déroule en deux tran-
ches : d’abord le transept (1924-1928), puis
le chœur, formé de l’abside entourée
d’un déambulatoire, et la crypte en sou-
bassement (1932-1937). La seconde guerre
mondiale met un terme définitif au
projet. L’architecte Georges Pradelle
(1865-1935) cherche à renouveler l’archi-
tecture religieuse en intégrant les
grandes leçons de l’art roman : la force
des volumes, la hiérarchisation des es-
paces, l’importance des surfacesmurales
qui permet le décor à fresque. Une vieille
amitié le lie à Paul Baudoüin (1844-1931),
peintre fresquiste, professeur de fresque
à l’École Nationale des Beaux-Arts et à
l’École des Arts appliqués, fondateur de
l’école de fresque de la ville de Paris. C’est
donc vers Baudoüin et ses élèves que
Pradelle se tourne pour la réalisation du
programme pictural.
Les registres de fabrique (30 mai 1926)
témoignent de l’élan qui porte ce projet :
« Baudoüin et ses élèves sont enthousiastes
à la pensée de recouvrir une si grande sur-
face, ce qu’ils n’ont pas rencontré depuis que
l’atelier existe »
1
. Ils acceptent de travailler
pour unprixmodique. L’abbé Froidevaux
prend une grande part à la définition du
programme. Les bulletins paroissiaux
ZOOM
Sainte Geneviève
« Bergère qui gardiez les moutons à
Nanterre… »
: les vers célèbres que Péguy
écrivit pour le quatorzième centenaire de sa
mort nous ramènent à cette vierge guerrière
(423-512), sainte patronne de Paris qu’elle
protégea de l’invasion des Huns en 451. Vouée
à Dieu dès son adolescence, elle avait été
remarquée par saint Germain d’Auxerre qui
passait par Nanterre avec saint Loup de Troyes.
Ses plus illustres disciples seront le roi et la
reine des Francs, Clovis et sainte Clotilde.
patrimoine
Nanterre
« L’édifice, conçu à l’image des grandes
églisesmédiévales, serait entièrement
couvert de fresques évoquant la vie et
le culte de la sainte. »
©Conservationdesantiquitésetobjetsd'artdesHauts-de-Seine,photographiePhilippeFuzeau
Chapelle de la Vierge.
Le Couronnement de la
Vierge
. 1929,
Paul Baudoüin, Louis
Dussour.
Christ en majesté
entouré de sainte
Geneviève et sainte
Jeanne d'Arc. 1935-
1936, Léon Toublanc.
©Conservationdesantiquitésetobjetsd'artdesHauts-de-Seine,photographiePhilippeFuzeau
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