Hauts-de-Seine
Yvelines
La vallée
s’industrialise plus
fortement encore
à partir du Second
Empire.
Les moulins
disparaissent
et les usines
se multiplient :
13 à Puteaux,
12 à Courbevoie,
10 à Levallois,
10 à Clichy…
Des usines à gaz
également :
celle de Clichy
est la première du
genre dans
l’agglomération
parisienne dès
les années 1880
et alimente
une bonne partie
de l’ouest parisien.
Celle de
Gennevilliers
fonctionne à partir
de 1905.
Le chemin de fer
accompagne
l’industrialisation :
la ligne de Saint-
Lazare à Saint-
Germain en Laye
est la première à
transporter des
voyageurs en
France dès 1836
et accompagne
le mouvement de
la population
vers l’ouest
de la capitale.
Le développement
ferroviaire
ne se fait pas
au détriment du
transport fluvial :
plus spécialisé
(charbon,
matériaux de
construction),
celui-ci ne cesse
de progresser.
On crée des ports
de raccordement
pour mieux
transborder
le charbon
belge et anglais
des péniches
aux trains,
avec grues,
comme à Saint-
Ouen en 1855.
Pour aller plus vite,
les péniches
peuvent être
tirées par des
remorqueurs
mais aussi
s’assembler
en train derrière
des « toueurs »,
bateaux
symétriques
(un gouvernail
de chaque côté)
qui, grâce à un
système
d’engrenages
et de treuil,
parties de campagnedélurées (voir les
Baigneuses d’Argen-
teuil
qui inspirèrent
Le Déjeuner sur l’herbe
de Manet) et
aux beuveries. Pour leurs excursions sur le fleuve, les
canotiers partent généralement de Neuilly, Bougival ou
Saint-Cloud. Ils se retrouvent en foule pour de grandes
fêtes nautiques annuelles commes les régates d’Argen-
teuil et d’Asnières (où se trouvent également denombreux
petits chantiers navals spécialisés) avec courses, joutes,
feux d’artifice.
suivent une chaîne
immergée dans
le lit de la Seine
et reliant les deux
points opposés
de leur parcours.
La vapeur permet
aussi d’améliorer
le travail
des dragues
pour maintenir
le lit du fleuve
à une bonne
profondeur
grâce à une chaîne
continue de godets
métalliques.
Troisième époque
Canalisée (la loi de 1837 a fait disparaître la plupart des îles),
de plus en plus industrialisée, la Seine devient aussi
paradoxalement un espace de loisirs, de fête et de défou-
lement. Si près de Paris et désormais facilement acces-
sible par train, bateauou tramway, on s’ybaigne, ony joue,
on y boit dans des guinguettes
avec terrasses et
garages à bateau, on s’y presse comme sur l’île de la
Grande Jatte immortaliséepar lepeintrepointilliste Seurat
tandis que d’autres peintres commeMonet vont chercher
plus loin des images de nature encore préservée comme
ses célèbres champs de coquelicots . On y navigue
aussi de plus en plus pour son plaisir et le canotage
devient le premier sport de loisir et demasse, propice aux
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