coLLection
Sèvres
Artiste auxmultiples facettes, capable de faire de la photographie,
de la sculpture, du dessin, de créer des bijoux, Annabelle d'Huart fut
artiste en résidence à la Cité de la Céramique à Sèvres. À travers ses
réalisations, on respire l'infini des paysages marins et les couleurs
toujours renouvelées de lamer.
CécileDupont-Logié
Conservatrice en chef du patrimoine
annabeLLe
d’huart
bijoux infinis
près ses études à l’École
Camondo de Paris, Annabelle
d’Huart part àNew-York photo-
graphier de grands artistes tels
que Robert Ryman, Dan
Flamin... puis collabore aux projets du
Taller de Arquitectura
, (L’Atelier d’archi-
tecture), groupe créé par Ricardo Bofill.
Cette formation « nomade » et ses
voyages à l’autre bout dumonde forgent
alors uneœuvre très personnelle :
Songes
d’or ou L’Origine rêvée
, un ensemble de
vingt-trois terres cuites, certaines recou-
vertes d’or, décou-lant toutes de lamême
matrice et expliquant la décomposition
d’une forme, comme unmonde sans fin.
C’est bien ce « monde sans fin » qui
semble hanter Annabelle d’Huart : l’in-
fini des paysages marins, les couleurs
toujours renouvelées de lamer sont des
leitmotive très personnels, interprétés de
diversesmanières. Cette quête de l’infini
se ressent aussi dans sa façon de créer :
une œuvre à peine terminée devient la
base d’une nouvelle réalisation ; la
collection de bijoux en porcelaine est le
prétexte à un livre d’artiste.À cemoment,
son imaginationn’a d’égale que sa déter-
mination. Tout est mis en œuvre pour
aboutir ; Annabelle d’Huart a le don de
trouver les meilleurs spécialistes pour
l’aider à aller au bout de ses projets,
comme la Cité de la Céramique à Sèvres
où elle fut artiste en résidence de 2007
à 2010.
a
Annabelle d’Huart
à la manufacture
de Sèvres.
Animacule
marin.
©photographieAnnabelled'Huart
© JérômeGalland /ADFrance
