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Hauts-de-Seine
comprendre
Le constat de la précarité numérique
Évelyne Héard.
L’accès à la téléphonie
mobile et à Internet ainsi que l’usage des
technologies de l’information et de la
communication constituent un levier
majeur de l’insertion sociale et profes-
sionnelle. Mais ne pas avoir accès au
numérique peut aussi être une nouvelle
forme d’exclusionpour les plus démunis
en situation de précarité ou d’exclusion.
Cécilia Germain.
60%desménages qui
vivent sous le seuil de pauvreté n’ont pas
accès à Internet chez eux (CREDOC, Con-
ditions de vie et aspirations,
La diffusion
des technologies de l’information et de la
communication dans la société française
),
et 20% des bénéficiaires du projet n’ont
pas de téléphone portable à leur entrée
dans le programme (10 000 personnes
accueillis en 2014). Cette fracture tend à
se réduire mais le problème demeure
important pour de nombreuses per-
sonnes en difficulté.
À l’enjeu de l’accès se superpose celui
de l’usage, sujet grandissant dans nos
sociétés qui se numérisent. Les publics
concernés par certains dispositifs ou
services publics (CAF, Sécurité Sociale
etc.) se trouvent en difficulté pour y
accéder faute demaîtriser le numérique.
De même la recherche et l’accès à l’em-
ploi (80% des offres d’emploi sont
publiées en ligne selon la FFT) néces-
sitent aujourd’hui des compétences qui
ne sont pas partagées par tous.
On remarque en particulier que les
jeunes ont des usages très limités desTIC
concentrés sur les jeux et le ludique. 30%
des jeunes déclarent ne pas se sentir
capables de satisfaire les compétences
numériques que l’on attend d’eux.
À l’inverse, le numérique peut constituer
un formidable levier d’insertion ; de
l’accès à la maîtrise des services, c’est ce
que l’on appelle l’inclusion numérique,
qui participe aujourd’hui à l’inclusion
sociale.
Donner du sens : le partenariat SFR-
Emmaus Connect
EH.
SFR a toujours considéré avoir un
rôle à jouer dans une société de plus en
L’excLusionnumérique
plus connectée. Pour des publics endiffi-
culté, le numérique est un enjeu vital. La
Fondation SFR a été créée en 2006 pour
soutenir des actions associatives en
faveur de l’égalité des chances. SFR a
égalementmis enplace le statut de colla-
borateur citoyen et permis à des
centaines de collaborateurs d’offrir leurs
compétences aux associations sur leur
temps de travail. Le partenariat « Con-
nexions solidaires » aux côtés d’Emmaüs
Connect a, quant à lui, débuté dès 2010.
Au-delà du soutien matériel (financier
et en nature) de l’entreprise, c’est aussi
un engagement personnel des collabo-
rateurs pour accompagner Emmaüs
Connect et lui permettre ainsi d’avoir
plus d’impact.
Dans un contexte de crise comme le
connaît le secteur des télécoms aujour-
d’hui, il est important de proposer aux
collaborateurs des actions d’engagement
solidaire.
Travailler en transverse sur unprojet avec
une association au contact des bénéfi-
ciaires et de leur réalité, participer à une
On estime à GD% les « non-connectés » (rapport du Conseil national
du numérique sur l’exclusion numérique, FDEH). Parmi eux, on trouve
les personnes âgées, celles en précarité, mais aussi les jeunes.
Entretien avec Évelyne Héard, responsable des affaires publiques
du groupe SFR, et Cécilia Germain, d’Emmaüs Connect.
idéesreçues
au-deLà des
entretiens aLbert-Kahn
