dalle pour unifier le quartier, « vaste plateforme »,
« réplique du jardin desTuileries ».
« Circuler »
: les axes
ne sont d'abord pas modifiés mais de grands travaux
de transport sont déjà prévus (le RER dès 1961) et le
boulevard circulaire, pas plus prévu à l’origine que la
dalle, va peu à peu encercler La Défense.
Les tours, elles, étaient prévues, application logique d'un
autre précepte de la Charte :
« C’est en faisant intervenir
l’élément de hauteur que solution sera donnée aux circula-
tions modernes ainsi qu’aux loisirs, par l’exploitation des
espaces libres ainsi créés. »
La hauteur, pour commencer,
ce sera celle de la voûte tripode en béton du Centre
L’idée d’utiliser l’axe de Le Nôtre et Perronet comme
« voie triomphale » trotte dans la tête des urbanistes
parisiens pendant tout l'entre deux-guerres. Mais c'est
en 1951 que le gouvernement lance véritablement les opérations visant à créer
un nouveau quartier à La Défense. En 1958, le CNIT est le premier signe
spectaculaire de la transformation.
« Habiter, travailler, se recréer, circuler »
, avait énu-
méré Le Corbusier dans sa Charte d’Athènes. « Quatre
fonctions » que Camelot, Mailly et Zehrfuss, le trio
d’architectes chargé de créer un projet d’axe « d’urbani-
sation » et plus seulement « de pénétration » à l’ouest
de Paris, tentera de bien distinguer sur le « périmètre
d’intérêt général de La Défense » délimité dès 1956.
« Habiter »
: de bas immeubles d’habitation de chaque
côté de l’avenue de La Défense.
« Travailler »
: de nette-
ment plus hauts immeubles de bureaux (mais pas plus
de 100 mètres) alternant avec les immeubles d’habi-
tation.
« Se recréer »
: très vite, on en vient à imaginer une
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Au nord du
territoire de la
commune de
Nanterre,
l'espace strié par
les lignes de
chemin de fer est
marqué par ce
qu'un urbaniste
comme Raoul
Dautry qualifiait
avant-guerre de
« développement
anarchique des
banlieues qui a
multiplié la
confusion et la
laideur »
. Ici, depuis
les cités bâties à la
hâte dans les
années de crise du
logement qui ont
suivi la guerre, on
voit vers l'est le
vaste bidonville de
La Folie où vivent
dans des conditions
dantesques des
milliers de travail-
leurs immigrés. Au
loin, la silhouette du
CNIT.
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1958
hauts-de-seine
Visions & tracés
