37
À SAVOIR
MUSÉE D’ART ET D’HISTOIRE DE LA VILLE
DE MEUDON
Inauguration officielle du musée, samedi 15 septembre 2012.
À l’occasion des Journées du Patrimoine, le 15 septembre, à
20h30, spectacle de Michael Lonsdale « La Nature au XVIII
e
siècle».
EXPOSITION TEMPORAIRE
Exposition temporaire « Théodore Rousseau », début 2013.
Musée de Meudon, 11 rue des Pierres - 92190.
Tél.: 01 46 23 87 13
Ouvert du mercredi au dimanche, de 14h à 18h. Accès
handicapés.
Danse avec la lumière
Au cours du XX
e
siècle, le traitement pi ural du paysage
poursuit sesmutations. Les formes des reliefs peuvent se
déduire de la couleur comme le montre l’aquarelle sou-
riante,
Environs de Collioure
, d’Augustin Hanicotte et de
manière plus singulière celle de
L'Île de Sein
(1925), de
Charles Filiger dont la visiondupaysage a puêtrequalifiée
de « mystique ». Son cadrage serré sur les rochers en
fait le vrai sujet du tableau dont le dépouillement est la
règle. Comme dans un vitrail, le volume s’évanouit au
profit des aplats de couleurs parfois cernées de noir, ou le
plus souvent enchevêtrées et déclinées à partir du gris de
payne que seul un ocre jaune éclaire.
À l’opposé, le peintreAndré Lhote représente une nature
saturée de soleil et de lumière,
La Cadière d'Azur, Paysage
de la Drôme
, (1935-1940). Sa vision du paysage provençal
est construite par des formes cubistes qu’un fauvisme
exacerbé transfigure.
Point d’orgue de la colle ion, le paysage de Charles
Lapicque,
Les bords du Trieux
(1961), semble danser dans
la lumière. Les formes de la rive sont suggérées à grands
traits, les aplats de couleurs vives, juxtaposées, se reflètent
dans l’onde animée, suggérée par les lignes sinueuses.
De lamusique joyeuse et débridéedu tableaudeLapicque,
surgit encore une autre vision du paysage, celle d’un
espace en mouvement, vivant, créatif.
Prêts et acquisitions
Enrichir la colle ion, tel étaitl’obje if deChristianGrellety
Bosviel. L’a ion conjointe de son association « Les amis
duPaysage français »et deFrancisVilladier, conservateur
en chef du musée de Meudon, a engendré d’importants
dépôts et prêts, significatifs pour le parcours muséogra-
phique, tant du côté des colle ionneurs (paysages de
Michalon, Descamps, Rousseau, Barye, Isabey…), que du
côtédes grandsmusées français. Citons, lemuséed’Orsay
(prêts de Sisley, Boudin, Osbert), le musée National d’Art
Moderne (Marquet), le musée des Beaux-Arts de Reims
(Lépine,Harpignies etHenryMoret), lemuséedesAnnées
trente de Boulogne-Billancourt (Paul Huet, Tauzin), le
FNAC (Camoin, Luce), et d’autres prochainement…
L’engagement sans réserve de la Ville de Meudon s’est
manifesté par la mise en place d’une politique d’acqui-
sition (Guilloux, Dupré, Friez).
La créationd’undépartement duPaysage français permet
aujourd’hui d’intégrer les nouvellesœuvres à la colle ion
ChristianGrelletyBosviel, portant ainsi à une soixantaine
de tableaux cette évocation sur deux siècles de la peinture
de paysage.
« Des prêts de collectionneurs,
des dépôts de grands musées de France
et de nouvelles acquisitions, complètent
cette collection de grande qualité. »
© Musée d’Art et d’Histoire de Meudon
MEUDON
Peinture
Charles Filiger,
L’Île de
Sein
, 1925. Aquarelle,
16 x 29 cm
Musée d’Art et d’Histoire
de la Ville de Meudon –
collection Christian
Grellety Bosviel
André Lhote, La
Cadière d’Azur
, non
daté. Gouache,
28 x 38 cm.
Musée d’Art et d’Histoire
de la Ville de Meudon –
collection Christian
Grellety Bosviel
© Philippe Sébert
© Philippe Sébert
