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Hauts-de-Seine
Yvelines
© BPK, Berlin, Dist. RMN-Grand Palais / image BStGS
Peindre sur son bateau au milieu de l’eau, saisir tous les aspects de la Seine prise dans les vibrations de
la lumière, capter les couleurs fugitives, la fluidité, les mille reflets… tel est le rêve de Claude Monet (1840-
1926). Arrivé en décembre 1871 à Argenteuil où il résidera trois ans et réalisera 250 toiles, ainsi qu’à
Colombes et au Petit-Gennevillers, Monet vit entouré de ses amis, Manet, Renoir, Caillebotte. En 1872, le
peintre totalement désargenté reçoit un petit héritage et s’empresse de se faire construire une « barque
cabanée » pour avoir un atelier flottant entre eau et ciel.
Il suit en cela l’exemple de son aîné et ami, Charles-François Daubigny, dont le célèbre
Botin
, (nom tiré
de « boîte » posée sur une barque pour se protéger de la pluie ou du froid), puis
Bottin 2
(avec deux « t »
cette fois !), sillonnait régulièrement la Seine jusqu’à Honfleur, avec chevalet, matériel de survie et son fils.
En 1874, Edouard Manet (1832-1883) qui avait beaucoup d’a nités avec Claude Monet et su être parfois
sonmécène, décide fraternellement d’installer son chevalet en plein air, pour la première fois et en hommage
à son ami. Manet décrit Monet à l’œuvre sur son bateau-atelier, c’est l’époque où ce dernier peint le
Pont
d’Argenteuil
,
Les Régates
,
Le Bassin d’Argenteuil
,
Les berges de Colombes
… Toute sa vie Monet composera
sur l’eau des dizaines de variations de la Seine livrée aux fluctuations de l’atmosphère et des saisons.
Manet l’appelait avec affection, le « Raphaël de l’eau ».
A.B.
Monet peignant dans son atelier flottant
, @GFC, Argenteuil,
Édouard Manet, huile sur toile, GA x FBcm. (BPK, Berlin)
La barque cabanée de Monet