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Fondé en >BA?, Saint-Sulpice est l’un des six séminaires français en

activité. Une centaine de prêtres y sont formés en permanence et un

millier de visiteurs participent chaque année en avril à la journée Portes

ouvertes. Jean Paul II y est venu lors de son voyage en France le >

er

juin

>ED= et plus récemment, le ?@mai dernier, une célébration et un concert

s’y sont déroulés à l’occasion du centenaire du génocide arménien.

Découverte d’un haut lieu historique en photographies et illustrations.

CoMMe à VersaIlles

Longtemps en poste à Rome, le supérieur général Arthur Captier

« en avait rapporté le goût des

choses somptueuses »

, explique une brochure sulpicienne aumilieu du XX

e

siècle. Pour « couronner »

le grand chantier de reconstruction du séminaire, il fait raser en 1897 la Grande Chapelle précédente

datant de 1830 et à sa place, charge l’architecte Édouard Bérard (élève de Viollet-le-Duc) de bâtir

un édifice hors normes qui fait penser à Versailles.

« Quand il s’agit du culte divin,

continue la brochure,

rien ne peut être trop riche ! Par ailleurs,

une chapelle de grand séminaire ne doit-elle pas être conçue en fonction des cérémonies des

ordinations vers lesquelles tendent toute la vie et toute l’activité de la maison ? C’est aidés de

ces deux pensées que nous devons contempler cette chapelle. Il faut l’avoir vue un jour d’ordinations,

ou lors d’une grande cérémonie, pour en saisir toute la beauté et toute l’harmonie. C’est alors

seulement qu’elle prend tout son sens et toute sa valeur. L’ampleur de l’espace qui s’inscrit entre

les doubles rangées de stalles, convient à merveille à la grande prostration des sous-diacres :

derrière les balustrades qui font le tour de l’édifice, les parents, les amis des ordinands suivent

tous les détails de la cérémonie et gardent d’un tel spectacle une impression profonde. »

Écrin singulier, la chapelle accueille des concerts comme celui d’Insula Orchestra en novembre

2012 et plus récemment à l’occasion de la commémoration du génocide arménien.

sulpice

à Issy et…aIlleurs

Par Jean de Saint-Blanquat

Historien et journaliste

Photos : Olivier ravoire

saint-