

archives
Nanterre
suite et fin
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‘expositionmontre tout d’abord
le dynamisme d’un territoire tout entier
tourné vers l’effort de guerre. Dès la fin
de l’année 1914, il devient eneffet évident
que le conflit sera long et nécessitera un
effort particulier de l
’industrie.Or,le terri-
toire des Hauts-de-Seine comporte de
très nombreuses usines, spécialisées
notamment dans le cycle, l’automobile
ou l’aviation. La quasi-totalité de ces
usines participent alors à cet effort de
guerre, comme les usines automobiles
Darracq (Suresnes), Clément-Bayard
(Levallois-Perret) ou Renault (Boulogne)
pour la fabrication notamment d’obus.
L’aviation, balbutiante, devient une arme
de guerre, et les usines Caudron, Voisin
etNieuport à Issy-les-Moulineaux, Salm-
son et Farman à Boulogne, Blériot à
Suresnes, sont particulièrement mises à
contribution.
Cet effort de guerre de l’industrie im-
plique l’utilisation d’une main-d’œuvre
abondante : plus de 22000employés rien
qu’aux usines Renault (contre 3 000 avant
le début de la guerre), tandis que plus de
27 000 ouvriers travaillent dans les diffé-
rentes usines d’aviation.
la mobilisation industrielle
Parmi ces ouvriers, on compte de nom-
breuses ouvrières : un quart des effectifs
des usines d’aviation par exemple sont
des femmes. L’accueil de cette nouvelle
main-d’œuvre est indispensable pour
répondre aux commandes. Certaines
usines prennent des dispositions afin de
faciliter leur travail, comme la création
d’une «maternité ouvrière » à Levallois-
Perret, sorte de crèche destinée à accueil-
lir les enfants.
Les ouvriers sont fortement syndiqués,
cequi inquiète les autorités, qui craignent
des grèves. Des documents, retrouvés aux
Archives nationales, témoignent de la
surveillance policière. Les grèves redou-
tées éclatent en septembre 1917, puis en
1918.
Au-delà des usines qui participent à l’ef-
fort de guerre, différents services de l’ar-
mée se sont installés sur le territoire. Des
photographies issues des fonds de la
Bibliothèque de documentation interna-
tionale contemporaine (BDIC) ou de la
Bibliothèque nationale rendent compte
de cette activité : Boulogne-Billancourt
accueille leDépôt dematériel automobile
et de personnel (DMAP), service ayant
pour vocation d’être un entrepôt pour
automobiles et camions, et de former les
conducteurs ; tandis queVanves abrite le
magasin général de l’habillement, où
Après « mobiliser soutenir, soigner », l’exposition ?=>A-?=>B, les Archives
départementales poursuivent leur rétrospective de la Guerre de >E>A->E>D
dans les Hauts-de-Seine avec l’exposition « s’armer, subir, se souvenir ».
Julien LeMagueresse
Attaché de conservation
Archives départementales desHauts-de-Seine
l
Traité de Neuilly entre la
France et la Bulgarie.
Charles-Jules Duvent,
Hôtel de ville de Neuilly-
sur-Seine, salle de du
conseil municipal.
©VilledeNeuilly-sur-Seine.PhotoVincentLefèbvre