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Reconstruiteentre 2005 et2009, cette cité

scolaire comporte à présent un collège et

un lycée. Ce qu’il reste du jardin réduit à

unnoyaucentralde1,8hectareestdevenu

depuis2011propriétéduDépartementdes

Hauts-de-Seine qui y conduit depuis un

programme patrimonial qui va aboutir à

lamiseenœuvre suruneannéecomplète

duprojetderestaurationduparc.Cechan-

tier dont l’exécution a été confiée à une

équipe pluridisciplinaire dirigée par l’ar-

chitecte en chef des Monuments his-

toriquesPierre-AntoineGatier, permettra

de redonnerunenouvellecohérenceàun

ensemble qui bien que malmené reste

exceptionnel. Autour de la maison, du

grand rocher, du pont palladien et de la

colonneantique, une compositionpaysa-

gèredignedulieuvaenfinrenaître.Celle-

ci permettra de réintroduire les éléments

qui font de ce lieu non pas le square ou la

plainedejeuxdequartierqu’ilsembleêtre

devenu,mais le jardinqu’il n’auraitjamais

dû cesser d’être.

n

L’ESPRIT DES JaRDInS

Neuilly-sur-Seine

©CD92/Jean-LucDolmaire

canal etbuffetd’eau, grand rocher, rivière,

cascades et vases ornés de jets.

Pour franchir les méandres de la rivière

anglaise, le parc possédait une dizaine de

ponts ; chinois, en pierre ou briques, à

bascule, en rochers ou en bois. Cette fan-

taisie touche aussi un bac chinois installé

sur l’étang. De nombreux pavillons et

kiosques agrémentent la promenade

ponctuée de jeux, de sculptures parmi

lesquelles une « statue de Jean-Jacques »

(Rousseau), des vases chinois et antiques

et des constructions de treillages.

classement / déclassement

La suite de l’histoire relève unpeumoins

des plaisirs du jardin. Baudard de Saint-

James fait faillite et ses biens sont mis

en liquidation. Renaud César Louis de

Choiseul, ducdePraslinputainsi acquérir

la Folie en 1787. Mais sa mort quatre ans

plus tard et la Révolution obligèrent sa

veuve à la vendre dès 1795. Le jardin fut

alors petit à petit morcelé et réduit à sa

partie centrale au fur et à mesure des

multiples changements de propriétaire,

jusqu’à tomber entre lesmainsde Jacques

Lebel en1920. PourfairedelaFolie sa rési-

dence, ce dernier réalisa une opération

foncièrehabilequi consistaiten la restau-

rationde lapropriétéetensonclassement

au titre des Monuments historiques,

tandis que la périphérie de celle-ci était

lotie. Le jardin futalors enpartie remanié.

Après la seconde guerremondiale,Mme

Jacques Lebel dut se défaire de la pro-

priété de Neuilly non sans avoir essayé

d’obtenir auparavant son déclassement

partiel pour réaliser une nouvelle opéra-

tion de lotissement apte à financer les

travaux de remise en état de lamaison.

une année complète

de restauration

L’État en 1952 fit l’acquisition de la Folie

Saint-James qui devint un lycée d’ensei-

gnement pour lequel un nouveau bâti-

ment fut créé à l’opposé du château.

Le château a été construit

dans le parc aménagé

au XVIII

e

siècle par

l’architecte paysagiste

François-Joseph Bélanger.