conférences
Jeudi 2 avril
Monet : observer lesflots, peindresur l’eau
Le jeune Monet vécut ses premières impressions
d’enfance et d’adolescence sur la côte normande
et il en conserva toujours la passion de l’obser-
vation de la mer. Puis, lors de ses habitations
successives, l’artiste ne s’éloigna jamais de la
Seine, toujours présente dans son œuvre. «
La
Seine ! Je l’ai peinte pendant toute ma vie, à toute
heure, en toute saison, depuis Paris jusqu’à la
mer… Argenteuil, Poissy, Rueil, Vétheuil, Giverny,
Rouen, Le Havre… […] Je n’en ai jamais été las :
elle est pour moi toujours nouvelle… […] je me fis
construire un atelier dans une barque. […] Je vivais
là, avec mon matériel, guettant les effets de la
lumière d’un crépuscule à l’autre…
» (Monet selon
Marc Elder, 1924).
Par Sylvie Patin, conservateur général aumusée
d’Orsay
Vers l’atelier de plein air
Jeudi 26 mars
La Seine, au cœur du paysage. Tableaux
dumusée du Domaine départemental de
Sceaux
De premiers paysages d’Île-de-France, peints
entre 1810 et 1870, mettent en lumière les
bords de Seine et la main de « petits maîtres »
(Ricois, Dunouy et Pau de Saint-Martin) encore
méconnus, qui privilégièrent ce motif, bien avant
la généralisation du plein air. Dans une veine
romantique, les paysages de Huet s’attardent
sur l’île Seguin. Ceux de Damoye et Heilbuth
empruntent en revanche les thèmes chers aux im-
pressionnistes, comme le canotage. Au tournant
du siècle, Lebourg propose une vision personnelle,
plutôt mélancolique.
Par David Beaurain, attaché de conservation du
patrimoineaumuséeduDomainedépartemental
de Sceaux
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Domaine départemental de Sceaux
domaine-de-sceaux.hauts-de-seine.net
« La Seine, un atelier au fil
de l’eau »
Les conférences « Trésors d’Île-de-France » s’intéressent au fleuve et à ses
paysages, sources d’inspiration majeure pour les artistes.
À 18h - Salle de conférence du Petit Château - Gratuit
Attribué à Ferdinand Heilbuth,
La partie de canot
, 2
e
moitié XIX
e
siècle, huile sur toile
© CG92/Pascal Lemaître