plantes maintenu pour éviter notamment que les
roseaux ne prennent le pas sur leurs voisines. Les
plantesprésentesdans lesquatrederniersbassins,
prêles, nénuphars et iris, améliorent encore la
qualité de l’eau.
Un environnement préservé
L’eau ainsi nettoyée parvient au septième et
dernier bassin, le plus proche du fleuve, avant de
s’engager dans le contre-fossé, vaste cuvette
argileusede500mètres de long. Ellearriveaunord
du parc, dans les canaux du jardin des Touradons,
où elle alimente également de petites mares
récemment aménagées à l’attention des tritons,
espèce protégée. Une partie de l’eau purifiée
regagne alors la Seine, au rythme de quinze à
trente mètres cubes par heure en fonction des
saisons, le reste est remonté par une éolienne
installée au bord du fleuve et sert à irriguer
les jardins familiaux. Sandres, carpes, gardons,
brèmes… une quinzaine d’espèces de poissons
occupent les plans d’eau du parc, venus du fleuve
par la vis d’Archimède ou transportés à l’état
d’alevins par les pattes des oiseaux. Ce lieu où le
Département protège l’environnement est labellisé
espace végétal écologique depuis 2012.
www.hauts-de-seine.netfocus
52
Autres parcs et jardins départementaux
Sur la berge, à l’est du parc, une vis d’Archimède
longue de 9 mètres remonte chaque jour 860 m
3
d’eau de la Seine. Quatre autres vis l’acheminent
ensuitejusqu’aubassinleplusélevé,oùleprocessus
de « phytoépuration » peut commencer.
De bassin en bassin
Chacun des sept bassins filtrants est aménagé
dans un but bien précis même si la beauté de
l’ensemblepeut faireoublier l’actiondes végétaux.
Dans le premier, roseaux etmassettes dépolluent
l’eau de la Seine filtrant métaux lourds, matières
organiques, nitrates, chlorures, phosphates…
La gravité entraîne ensuite l’eau vers le second
bassin, très fleuri au printemps. Des iris, des
prêles, de la menthe et de nombreuses autres
plantes, ancrées au sol ou flottantes, captent les
bactéries et se nourrissent des germes. Plus loin,
dans le bassin des nymphéas, quatre variétés de
nénuphars oxygènent l’eau. Elles ne se plaisent
que dans une eau pure, leur présence témoigne
donc du bon fonctionnement du système. Un
entretien quotidien des bassins est nécessaire
pour dégager les conduits, les filtres ou limiter
la prolifération des algues. Le débit de la vis
d’Archimède est régulé et l’équilibre entre les
À Nanterre, le parc départemental du Chemin de l’Île épouse la Seine. Omnipré-
sente, l’eau puisée du fleuve est dépolluée naturellement au fil d’un parcours
savamment étudié.
Le cycle de l’eau
Les bassins filtrants
©DR
enpratique
Accès par le 90 à 156, avenue Hoche à
Nanterre.
Le parc est ouvert tous les
jours de 7h30 à 19h enmars, de 7h à
20h30 en avril et jusqu’à 21h enmai.
Les moments et les zones les plus calmes
sont indiquées aux entrées.
La prêle, plante filtrante
Les jardins familiaux, en arrière-plan l’éolienne permettant
leur irrigation
© CG92/Laurence Cribier
© CG92/Willy Labre
© CG92/Willy Labre