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Le point de départ, le noyau historique du futur parc,
est la maison de Chateaubriand et le jardin que l’auteur
des
Mémoires d’Outre-tombe
compose dès 1807 au lieu-
dit «Vallée-aux-Loups ». Le département desHauts-de-
Seine l’acquiert en 1966 et la maison, devenue musée,
sera ouverte au public en 1987.
En 1975, mademoiselle Cadou lègue au conseil général
sa propriété de 3 hectares qui, sous le nomde « Friches »,
intégrera le parc de la Vallée-aux-Loups.
En 1982, 20 hectares de « parc boisé », contigus au parc
de Chateaubriand, sont ouverts au public. L’actuel
Arboretum est vendu au Département par la famille de
pépiniéristes Croux en 1986. Quant aux Porchères, « zone
naturelle protégée » et précieux réservoir de biodiversité,
c’est en 2001, qu’elles intègrent le parc.
Enfin, l’Île Verte, à la fois jardin d’artistes et jardin de
collection, qui semble résumer l’esprit de l’ensemble du
parc de la Vallée-aux-Loups, est acquise en 2003.
Par nature, destiné à évoluer
Ainsi, un morceau de territoire altoséquanais, que l’on
peut qualifier, selon la terminologie de l’UNESCO, de
« paysage culturel », a été protégé, mais aussi remodelé,
réaménagé, enrichi de collections végétales, avec la
volonté de créer un parc nouveau, de magnifier une
histoire et de la rendre accessible au public. Un tel projet
est, par nature, destiné à évoluer.
En 2001, le Département a classé le parc et une partie
de ses abords « espaces naturels sensibles ». Les bénéfices
dérivant de la taxe sur les ENS sont destinés, entre autres,
à agrandir le site, et c’estd’ailleurs grâce à cette démarche
que le jardin de l’ÎleVerte a pu être acquis. Les frontières
du parc pourraient donc évoluer de manière sensible
au cours des prochaines années…
Ainsi, ce lieu qui, comme tout jardin romantique, semble
suspendu hors du temps, est néanmoins bel et bien
profondément inscrit dans son époque. Fidèle à sa
vocation de refuge où le promeneur peut trouver un
espace propice à la contemplation, au silence, à la création
artistique, à la découverte botanique, il continue
d’incarner de nouveaux projets. Être paysage en
mouvement.
« Ce domaine de la Vallée-aux-Loups,
suspendu hors du temps
et profondément inscrit dans
notre époque. »
L’arboretum a accueilli en 2013
plus de 220 000 visiteurs.
L’Île Verte fut la demeure
du poète Jules Barbier
(1825-1901), qui aménagea
le jardin, et du peintre Jean
Fautrier (1898-1964), qui y
résida de 1945 à sa mort.
Le parc est ouvert au
public.
© CG92/Olivier Ravoire