PoLitique cuLtureLLe
Hauts-de-Seine
’indéniable engouement souligné
par les onze mille visiteurs de
l’exposition consacrée, deux mois
durant, au passé gaulois de
Nanterre en 2008, trouve un écho
de plus en plus fort chez les professionnels
de l’aménagement. Au-delà des règles de
bonne conduite que ces derniers ont
intégrées à leurs pratiques, la conscience
d’un temps patrimonial long se fait peu à peu
jour dans undépartement jusqu’alors décon-
sidéré au plan archéologique.
Des vestiges néolithiques
aux sculptures gothiques
De fait, la trentaine d’interventions de terrain
conduite par le service depuis 2006 – et
surtout à partir de 2010 – aura systémati-
quement livré des vestiges éclairant l’histoire
de ce territoire. Vestiges néolithiques à
Antony, épée de l’âge du Bronze à Nanterre,
établissement gaulois aux marges de l’hip-
podrome de Saint-Cloud, occupation gallo-
romaine à Châtenay-Malabry, sculpture
gothique à Bagneux sont autant de témoi-
gnages de la richesse historique et humaine
du sous-sol desHauts-de-Seine. Car, loin de
L
Découverte par le service
archéologique en 2010, à
Bagneux, rue des Fossés,
cette statue en terre
cuite à engobe blanc,
fer et plâtre est presque
complète. Le bassin, les
jambes et le tronc auquel
le personnage est adossé
pourront être réintégrés
dans le cadre d'une
restauration. De très
grande qualité, cette
œuvre dont l'auteur
demeure à ce jour
inconnu est manifes-
tement un portrait
datant du dernier quart
du XVIII
e
siècle.
« Titulaire » de la rubrique Archéologie de notre revue, Antide Viand, chef du service
des Hauts-de-Seine depuis ECCH, a rejoint un nouveau poste dans l’Eure en tant que
responsable de la Mission archéologique départementale. L’occasion de dresser un
état des lieux sur ces sept premières années d’archéologie dans les Hauts-de-Seine.
ParAntideViand
D’ARCHEOLOGIE
SEPT ANS
DANS LES HAUTS-DE-SEINE
©AntideViand /CG92