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saint-cloud
LE CHÂTEAU
SUR LES EAUX
Voir le château de Saint-Cloud en un jeu de projections sur la Grande Cascade de Le Pautre : on l’attendait !
C’est Clément Briend qui l’a fait. L’artiste photographe a revisité les dernières photos du grand château à l’invi-
tation du Centre des monuments nationaux. C’était lors de Rock en Seine, fin août, et des Journées du patri-
moine en septembre.
Clément Briend a 30 ans et son fief a été Malakoff. Alors qu’il était étudiant à l’École Louis-Lumière, il a mis au
point un prototype capable de projeter des images de taille monumentale afin de les rephotographier. De cette
invention technique est né un travail artistique novateur, comme « Légendes », le nom de sa dernière instal-
lation.
« Propice aux révélations de l’imaginaire »
, ses projections sur des monuments comme le site de Carnac
ou Notre-Dame, laissent entrer la foule. Sa prochaine mission : projeter au Cambodge.
ET POUR MÉMOIRE
meudon
RETOUR CHEZ RODIN
Demeure du sculpteur, la villa-atelier des Brillants
est désormais ouverte aux visiteurs toute l’année !
Rodin l’acheta en 1895. Cet ensemble, parc, villa et
musée, a été classé « Monument Historique » en
1972 et labellisé « Maisons des illustres ». Derrière
les immenses verrières, au milieu de sa collection
d’antiques, révérence aux sculpteurs de l’Histoire,
Rodin a élaboré son œuvre. Le plâtre était le
matériau de prédilection de l’artiste et les grandes
sculptures blanches qui peuplent l’atelier en témoi-
gnent. La genèse de l’œuvre est ici ! Les
Victor Hugo
,
Balzac
mais aussi
L’Âge d’airain
, l
es Bourgeois de
Calais
... et même l’original des
Portes de l’enfer
!
Rodin avait présenté ses œuvres au Pavillon de
l’Alma lors de l’Exposition universelle de 1900.
L’ayant acquis, il le fit reconstruire à Meudon avec,
en façade, le fronton à péristyle du château d’Issy.
La vie de Rodin s’achève aux Brillants, en 1917.
Il y est enterré aux côtés de son épouse, veillé par
le bronze de son
Penseur
.
ouverture les vendredis, samedis, dimanches.
Tél. : 01 41 14 35 00.
nanterre
« CENTRE DE GRAVITÉ »
L’aventure continue dans le parc des Anciennes-Mairies
de Nanterre. La Conque, cet ancien auditorium de plein air
connaît sa seconde intervention picturale. Après Chris-
tophe Cuzin, c’est au tour d’Olivier Nottellet de lui donner
sa note de couleur. Le jaune associé au blanc et noir a
succédé au blanc et rouge.
« Dans cette coquille vide,
j’ai eu envie de partager l’image d’un équilibre précaire,
un simple bâton posé sur la corde au vent. Fantôme d’un
instrument de musique rudimentaire mais fondamental.
Ainsi nous sommes suspendus à ce motif absurde qui
se fait simplement l’écho de nos centres de gravité »
,
explique l’artiste.
Une production de la Ville de Nanterre avec l’aide du
Conseil général des Hauts-de-Seine et de la Drac. À voir
jusqu’en juillet 2013.
châtenay-malabry/ Boulogne
ÉDOUARD LACROIX
Au mois de juin dernier, Édouard Lacroix s’en est allé à l’âge de
76 ans. Il repose désormais dans son Chablais natal. L’Association
des amis de la Maison de Chateaubriand ne peut que regretter
son président, homme de qualité, à l’autorité naturelle mais toujours
sensible au dialogue. Ce Boulonnais, ancien préfet devenu avocat
en 2001 s’était épris de la Vallée-aux-Loups par attachement au lieu
et aux personnes qui font vivre cet ermitage situé à Châtenay-
Malabry. Son souci de la pérennité de ce cadre admirable, depuis
son engagement en 1995, rejoignait celui du Conseil général et des
trois cents membres de l’association fondée en 2009. On ne dira
jamais assez le rôle joué par ces assemblées dévouées et généreuses,
associées aux principales manifestations et veillant sur le respect
de l’esprit des lieux.
maison-de-chateaubriand.hauts-de-seine.net
montrouge
CLIN D’ŒIL À JOANA
En juin dernier, Joana Vasconcelos inves-
tissait le château de Versailles avec ses
œuvres poétiques et décalées. Mais ce
qu’on sait moins, c’est qu’en 2000, elle
avait alors 29 ans, l’artiste portugaise
née à Paris se produisait au Salon de
Montrouge… Elle y présentait une chaise
d’administrateur d’entreprise trans-
formée en escarpolette propice aux jeux
enfantins, nommée
Time is money
. Déjà
les objets dérisoires et ironiques…
© Clément Briend
© CG92/Olivier Ravoire
© DR
© HC
© Olivier Nottellet
