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SuResNes
Danse
Chorégraphe majeur de la scène contemporaine, auteur
de ballets applaudis dans le monde entier, Angelin Preljocaj
est pour la première fois l’invité de
Suresnes cités danse
.
Il célèbre les 20 ans du festival avec une création,
très attendue, pour un quatuor hip hop au féminin.
Entretien.
Angelin Preljocaj
et Emilie Sudre lors
d’une répétition au
Théâtre de Suresnes
Jean Vilar.
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© Dan Aucante
ReNcoNtRe
le
s
on élégance de lignes, l’intensité
de son geste chorégraphique et la puissante dynamique
de ses ensembles ont fait d’Angelin Preljocaj le favori des
scènes internationales. Elles lui ont aussi valu de pren-
dre, il y a treize ans, la directionduCentre chorégraphique
national du Val-de-Marne, puis de celui d’Aix-en-Pro-
vence où est basé son Ballet Preljocaj. Cet artiste riche
et singulier, ouvert aux collaborations diverses - avec le
groupe popAir, par exemple, ou le dessinateur Enki Bilal
- n’avait jamais encore tenté l’aventure de Suresnes cités
danse. Dans ce festival où depuis vingt ans s’invente le
mariage entre danse hip hop et contemporaine, il crée
cette année une pièce pour quatre interprètes féminines
issues des danses urbaines. Entretien.
C’est votre première participation au festival Suresnes
cités danse. Pourquoi avoir attendu si longtemps ?
J’avais jusqu’alors refusé de travailler avec des interprètes
hip hop car je me sentais gêné vis-à-vis d’eux. Il existe
déjà des chorégraphes issus de ce mouvement qui sont
très impliqués dans leur création et dans le désir de faire
évoluer leur art. Je trouvais par conséquent bizarre,
et même suspecte, l’attitude de certains contemporains
à l’égard des danseurs de cettemouvance. Ils semblaient
être là pour leur donner une caution intellectuelle ou leur
insuffler quelque chose qui leur auraitmanqué. Connais-
sant depuis longtemps Olivier Meyer, je savais que ce
risque-là n’existerait pas à Suresnes. Peu à peu, j’ai réalisé
que les hip hopeurs avaient leur culture propre, ce qui
rendait possible à mes yeux, au plan éthique, un vérita-
ble échange. Pour le 20
e
anniversaire du festival, j’ai donc
accepté de tenter l’expérience.
Comment s’est passée l’audition ?
L’équipe de Suresnes cités danse avait fait une présé-
lection en proposant à des danseurs déjà repérés pour
hop
ip
ANgeliN
© Dan Aucante
