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u cœur de nos traditions : chants,
danses, rituels, savoir-faire,
recettes… ces pratiques encore
bien vivantes constituent ce que
l’Unesco appelle le Patrimoine culturel
immatériel. En 2003, l’organisme inter-
national a ainsi adopté une convention
afin de le sauvegarder et de le
promouvoir. Dix ans après sa ratification
par la France, le musée départemental
Albert-Kahn propose d’en montrer la
pertinence, la richesse et la diversité.
« musées de société », acteurs de
la cité
Ce label met en avant le regard des
acteurs sur leurs propres pratiques et leur
donne un rôle central dans le processus
de protection. Ce postulat réoriente les
relations entre chercheurs, ethnologues,
historiens, et les porteurs de traditions
qui, d’« objets d’étude », deviennent
acteurs majeurs.
Les « musées de société » ont reven-
diqué, dès leur l’origine dans les années
1970, cet engagement citoyen pour la
conservation et la valorisation du patri-
moine, en lien avec les acteurs. La
Fédération des écomusées et musées
de société (Fems), à laquelle participe
d’ailleurs lemusée départementalAlbert-
Kahn, a voulu montrer comment ces
institutions qui travaillent sur les ques-
tions d’expressions vivantes, demémoire
et de transmission, se sont investies dans
unemission de protection.
Ainsi les photographes Jean-Christophe
Bardot et Olivier Pasquiers sont allés
à la rencontre de ces musées. Entre
documentation scientifique et écriture
sensible, ils se sont intéressés à des
sujets aussi divers que le carnaval de
a
Jean-Christophe
Bardot,
Pelage des pommes
par les anciens de
la maison de
retraite.
Tremblay,
Ille-et-Vilaine.
Novembre ][\\.
Jean-Christophe
Bardot,
Atelier de confection
des costumes.
Charlieu, Loire.
Septembre ][\\.
Jean-Christophe
Bardot,
Lundi. Bande de
la Citadelle.
Même pour les
gros bras, le
maquillage est
soigné !
Dunkerque, Nord.
Mars ][\\.
©FEMS/ Jean-ChristopheBARDOT
©FEMS/ Jean-ChristopheBARDOT
©FEMS/ Jean-ChristopheBARDOT