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albert Kahn en ses domaines
Il n’y avait pas eu depuis 1995 de mono-
graphie surAlbert Kahn. L’exposition
À la
recherche d’Albert Kahn
.
Inventaire avant
travaux
a, il est vrai, renouvelé le regard
porté sur la vie et l’œuvre du banquier
alsacien. Quelques mystères avaient été
déchiffrés. Ce livre couronne les recher-
chesmenées par l’équipe scientifique du
musée et des historiens. Alors que s’ou-
vrira bientôt un nouveau musée, cet
ouvrage apparaît comme nécessaire.
«Ouvertaux cultures extra-européennes, aux
technologies innovantes, aux questionsmédi-
cales comme aux questions d’urbanisme, il
révère avant tout le monde du savoir sur
lequel se fonde sonprojetuniversaliste»
, écrit
danssapréfacePatrickDevedjian,leprési-
dentduconseil départemental desHauts-
de-Seine.
Au sommaire :
L’esquisse d’un portrait
intime
parAnne-LaureTassin ;
De l’Alsace
àParis
par SophieCouëtoux ;
AlbertKahn,
ou l’esprit d’entreprise appliqué à la banque
et à la finance
par Hubert Bonin ;
Le
domaine boulonnais
parMarieCorneloup
et Sigolène Tivolle ;
Le domaine du cap
Martin
par Sylvie Dény ;
Les Archives de la
Planète
par Valérie Perlès ;
Le pacifisme
d’Albert Kahn
par Laurent Barcelo ;
Le
Comité national d’études sociales et poli-
tiques
parCarl Bouchard ;
Le laboratoire de
biologie
par FloreHervé…En conclusion
de ce livre-album aux 204 illustrations,
notamment des autochromes, Marie
Corneloup discerne « les fils rouges » de
l’œuvre kahnienne.
AlbertKahn, singulier etpluriel
. Éd. Lienart.
304 p., 30€.
le nôtre en colloque
L’année Le Nôtre, 2013, celle des 400 ans
de sanaissance, futdignementfêtéedans
lesHauts-de-Seine. Il est vrai que le terri-
toire doit à l’architecte jardinier de Louis
XIV plusieurs de ses parcs : Sceaux,
Meudon, Saint-Cloud. Ainsi, « en signe
de reconnaissance », les broderies de
Sceaux furent reconstituées à l’identique,
grâce aux plans retrouvés, etcélébrées par
une fête de nuit mémorable à la fin de
l’été. Un colloque suivit à l’automne à
l’Orangerie. Ce sont ses actes qui sont
aujourd’hui publiés. Il estquestionde l’hé-
ritage légué, de retours d’expérience, de
l’influence de Le nôtre de par le monde,
maisaussidegestion,d’usages,deconser-
vation. Bref, de ce qui est actuel.
André Le Nôtre n’a laissé aucun texte
expliquant son travail, et pourtant la
compréhension de son œuvre est impé-
rative pour faire se continuer demanière
cohérente l’histoiredesparcs à la française
qui
« doivent vivre avec leur temps tout en
préservant leur identité historique »
, selon
PatrickDevedjian qui préface l’ouvrage.
L’Héritage d’André LeNôtre
. Sous ladirec-
tion scientifique deMarcoMartella.
Éd. Département des Hauts-de-Seine.
158 p., 15 €
la vallée -aux-loups
en verte oasis
Photographe et éditeur, Jacques deGivry
publie avec le concours du conseil dépar-
temental une nouvelle édition sur le
domaine de la Vallée-aux-Loups, dans la
collection« l’espritdes lieux» qui compte
huitouvrages pour lesHauts-de-Seine. La
Maison de Chateaubriand, l’ÎleVerte qui
fut la demeure de JeanFautrier, l’Arbore-
tum, sont autant de merveilles à parcou-
rir, comme le font chaque année plus de
200 000 visiteurs.
Abondamment illustré, notamment par
Jacques de Givry, ce livre-album anime
son sujet et privilégie la belle nature de
cetteoasis avecBernardDegout, ledirec-
teur de la Maison de Chateaubriand,
MarcoMartella, l’historiendes jardins qui
présente la collection de bonsaï de Rémy
Samson et l’Île verte, Christian Lemoing,
paysagiste, qui évoque un paysage fa-
çonné par l’art et l’horticulture, Catherine
Dupouey, conservateur en chef, les pépi-
nières Croux, Olivier Bouviala, le patri-
moine naturel avec ses curiosités.
Préfacé par Patrick Devedjian,
« notre
gestion environnementale ne fait que souli-
gner l’esprit romantique du site »
, et post-
facé par Élisabeth Dujardin,
« cet ouvrage
est le résultat d’une aventure humaine, d’un
amour profond pour ces lieux »
.
Domaine départemental de la Vallée-aux-
Loups
. 160 p. En vente dans les trois
musées départementaux.