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Le 19 janvier, c’est le généralTrochu, gouverneur de Paris,

qui vient surveiller dumontValérien le baroudd’honneur

exigé par l’opinion publique : 80 000 hommes se jettent

sur les lignes prussiennes de Buzenval à Montretout…

pour rien. Le 29 janvier, c’est la capitulation. Dernier

rassemblement dans la cour à 10 heures alors que les

régiments allemands attendent au pied du fort. Des artil-

leurs veulentmalgré tout courir aux pièces contre « cette

canaille ». On les raisonne et on finit par sortir pour

rejoindre la place de l’Étoile par le pont de Neuilly. Le

7 mars, le fort est rendu au gouvernement français, le

18 éclate l’insurrection communarde à Paris. À partir du

3 avril, le mont Valérien devient la pièce maîtresse des

« Versaillais » contre les offensives de la Commune à

l’Ouest : Levallois, Ternes, Porte Maillot, Trocadero, La

Muette, Passy, Auteuil… les canons du fort bombardent

à tout va jusqu’à la rentrée de l’armée dans la capitale

insurgée fin mai. Une guerre franco-allemande de

perdue, une guerre civile de gagnée, le rôle guerrier du

mont Valérien est terminé.

1840-1871

La CanonniÈre

En 1840, à la faveur d’une vive tension entre la France et

les autres puissances européennes à propos de la guerre

turco-égyptienne, Thiers fait voter son plan de fortifi-

cation de Paris. Au delà de la nouvelle muraille, une

ceinture de 16 forts a pour mission d’empêcher toute

approche. Dégarni d’occupants depuis 1830, de bonne

hauteur et propriété de l’État, lemontValérien s’impose

et dès 1841, les ingénieurs s’y affairent pour bâtir un

pentagone irrégulier de 23 hectares qui doit seul assurer

la défense avancée de la capitale à l’ouest entre Saint-

Denis et Issy.

L’ouvrage connaît son épreuve du feu, et quel feu, lors de

la guerre franco-allemande de 1870-71. De jour et de nuit,

sous la direction du colérique et caustique général Noël,

ses canons « arrosent » les troupes ennemies qui se

gardent biende l’attaquer. Un jour, leministre Jules Favre

vient de Paris visiter le fort. Il remarque une maison qui

lui appartient vers Rueil et que les artilleurs avaient

épargné jusque là eu égard à son fameux propriétaire.

«Vingt francs pour chaque obus que vousmettrez là-dedans »

,

dit Favre aux matelots desservant la pièce. En six coups,

la maison du ministre est rasée.

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La Valérie,

un canon de

marine installé

au mont Valérien

en novembre 1870

et confisqué

ensuite par les

Prussiens.

suresnes

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