hauts-de-seine
Portfolio
© Stéphane Couturier / CAUE 92
forêts
Une part d’ombre heureuse
La photo est prise au bord de la N118, juste après le quartier de Meudon-la-Forêt, en direction de Boulogne-Billancourt. Trois arbres constituent en
fait ce qui n’apparaît que comme un seul cèdre, une des images de marque de Meudon, car ces arbres ponctuent assez régulièrement le territoire
communal au-dessus des toits.
Les forêts occupent environ 25% des Hauts-de-Seine, ce qui n’est pas négligeable et cette notion de la forêt dans la ville est pour beaucoup dans
l’attractivité du département. Il ne faut pas oublier que la présence d’une forêt au bord d’une commune ne dispense malheureusement pas cette
dernière d’aménager aussi des parcs de proximité et de veiller à la qualitédes espaces publics des cœurs d’îlots, car la pratique de ce lieu par les
habitants, certes hautement valorisée, reste néanmoins assez peu fréquente « à la famille » si l’on fait le compte sur une année.
En revanche, globalement, le nombre de promeneurs, randonneurs, joggeurs, pratiquants de VTT etc., pose un réel problème d’entretien et de
ménagement, car la forêt en ville est un puissant représentant de l’idée de nature, ou du « sauvage », pour le dire autrement. En atteste la repré-
sentation que s’en faisait le moyen-âge, qui y voyait là une véritable antithèse de la ville. L’opposition ville-campagne, mieux connue du grand public,
est un thème bien plus récent, puisque le
Tableau géographique de la France
, important ouvrage écrit en 1903 par Paul Vidal de la Blache, considéré
comme le père de la géographie, ne consacre en tout que quelques pages sur la description des villes.
La N118 et « son cèdre », Meudon.
