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N° 22
FÉVRIER 2014
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FÉVRIER 2014
À LA UNE
Impossible pour l’être humain d’échapper
au temps. La meilleure solution reste donc
de le mesurer, du gnomon au chronomètre
ultra-précis.
EN SUIVANT L’OMBRE
Tout a commencé dans l’Antiquité
par un bâton planté en terre,
appelé gnomon. Le mouvement
régulier de son ombre sur le
sol permettait à l’homme de se
repérer dans la journée. Le cadran
solaire, dont le plus ancien connu
sur Terre remonte à 1 500 ans
avant J.-C., s’inspire du même
principe. Mais comment faisait-
on quand le Soleil se cachait
derrière les nuages ? La clepsydre,
instrument pour mesurer le temps
par l’écoulement d’un filet d’eau,
palliait cet aléa météorologique.
ET LE CALENDRIER?
Du découpage de la journée en laps de temps, on est très vite
passé à une vision plus large. Les douze mois de notre calendrier
correspondent approximativement au temps que met la Terre
pour faire un tour complet autour du Soleil. Plusieurs calendriers
ont coexisté à travers l’histoire depuis les Mayas et les Aztèques.
Le calendrier grégorien, que nous suivons toujours aujourd’hui,
a remplacé le calendrier julien en 1582, en supprimant dix jours
dans l’année ! Pourquoi ? Car le calendrier julien durait un peu
plus longtemps qu’une année tropique et, au fil du temps, le
décalage devenait de plus en plus important. Pâques allait finir
par tomber à Noël ! Tout a été réglé en quelques heures : on est
passé du 4 au 15 octobre 1582 en une nuit.
L’ÈRE DES HORLOGES
« TRANSPORTABLES »
Reste que ces objets demeurent lourds et non
transportables. Au XVIII
e
siècle, l’essor du transport
maritime exige des outils de mesure du temps fiables
et mobiles. L’enjeu est tel que les gouvernements
espagnol et britannique veulent offrir une récompense
à celui qui inventera un système transportable. C’est
l’anglais John Harrison qui y parviendra en 1737.
DE TEMPS EN TEMPS
Depuis, avoir l’heure sur soi est devenu une
évidence. Du pendule élégant sorti de sa poche,
au XVIII
e
siècle, à la montre serrée au poignet,
l’homme vit dans son temps. La montre à quartz,
dont le principe est connu depuis 1920, a marqué
un grand progrès avant l’horloge atomique, véritable
révolution. Les performances actuelles des horloges
correspondent à un décalage d’une seconde tous
les 3 millions d’années.
la mesure
du temps
ARRÊTE-MOI
SI TU PEUX!
Il court, il court le temps…
Si l’homme a très tôt voulu le
mesurer, il cherche en permanence
à lui échapper ou à le prolonger.
Les Anciens construisaient des
pyramides en espérant accéder à
l’immortalité. Aujourd’hui, les crèmes
antirides et la chirurgie esthétique
remportent un succès fou auprès
de nos contemporains.
Et si on cherchait simplement à
vivre l’instant présent ?
Né en Italie, à la fin des années 1980, ce
mouvement propose de ralentir un peu nos vies
trop « speed » pour profiter davantage de ce qui
nous entoure et se mettre en harmonie avec la
nature. On trouve ainsi le « slow food » (retrouver la
diversité et le goût des aliments) et le « slow city »
(avec moins de voitures, moins de bruit, moins
de gens et une plus grande qualité de vie).
L’ARRIVÉE DES PREMIÈRES HORLOGES
Au XIV
e
siècle, les horloges font leur apparition. D’abord
mécaniques, elles n’ont qu’une seule aiguille, celle des
heures, et servent à sonner les cloches des églises.
En 1657, la première horloge à pendule, beaucoup plus
précise que les précédentes, révolutionne l’horlogerie.
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LE MOUVEMENT « SLOW » :
RALENTISSONS VITE.
