Vallée de la culture n°9 - page 63

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Extrait de
Le Festin de
Didon et Énée
, le chef-
d’œuvre de François
de Troy, que l’on peut
contempler au
Château de Sceaux.
DOMAINE DE ScEAuX
© Domaine départemental de Sceaux/ Pascal LEMAITRE
c
’est en 1923 que Jean-Baptiste
Bergeret de Frouville, maire de Sceaux, convainquit le
conseil général de la Seine d’acquérir le domaine qui
appartenait alors à Marie-Léonie de Faucigny-Lucinge,
princesse de Cystria. Mal entretenus, les quelque deux
cents hectares du parc étouffaient sous une végétation
affranchie depuis longtemps des humeurs régulatrices
de la faux, de la scie et du cordeau. Afin de dégager les
recettes nécessaires à lancer un premier geste de réhabi-
litation, il fut décidé, dès 1924, de vendre par lots une
bande de terrain faisant le tour du domaine, ainsi que les
parcelles descendant vers Bourg-la-Reine, et d’y laisser
construire des maisons particulières. Une grande
campagne de classement, au titre desMonuments histo-
riques, intervint dès 1925 et fut bientôt suivie, entre 1928
et 1935, de diverses restaurationsmenées par LéonAzéma,
architecte de la ville de Paris : l’entrée d’honneur, l’oran-
gerie, le pavillon de l’Aurore, les bassins, le grand canal
et les cascades retrouvèrent ainsi, sinon leur éclat d’antan,
du moins une nouvelle visibilité. Une partie du parc
– comprenant le château et le pavillon de l’Aurore – fut
ouverte au public, le 14 juillet 1929 ; la façade du pavillon
de Hanovre, provenant du boulevard des Italiens, fut
Du TEMpS
EN REMONTANT
Par Dominique Brême
Directeur du Domaine départemental de Sceaux
lES AllÉES
Les grands domaines soumis aux aléas de l’Histoire nous interrogent sur notre
perception du passé. De la propriété de Colbert à l’actuel Domaine départemental :
récit d’une longue quête de sens.
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