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Et si l’Exposition de 1900 n’avait pas lieu à Paris intra-muros, mais en banlieue, afin
de bénéficier de terrains plus vastes ? La question est soulevée dès 1893, et parmi les
nombreux projets figure celui, très abouti, de Courbevoie.
1900:LE PROJET COURBEVOIE
c
e projet piloté par MM. Devic et
Pelissier, respectivement ingénieur et publiciste, se situe
sur le plateau de Courbevoie, et ambitionne de clore par
un majestueux portique d’entrée, situé au rond-point
de La Défense, la perspective engagée depuis le Louvre
jusqu’à l’Arc deTriomphe. L’objectif des organisateurs de
l’expositionde 1900 étant notamment de trouver un vaste
espace pour accueillir l’événement, les promoteurs du
projetCourbevoie ont donc vugrand : un terrainen forme
d’un demi-cercle de deux kilomètres de diamètre, séparé
par de larges avenues en cinq zones, auxquelles
répondent cinq palais : le Palmarium, ou Palais français,
destiné à accueillir les Beaux-Arts, le Palais des Industries,
le Palais du Métal, le Palais de l’Électricité, et le Palais
des Transports, qui devrait également faire office de
gare centrale.
Le projet envisage la création d’un lac, au centre duquel
serait reproduit un geyser, également agrémenté d’une
cascade de 100 mètres de large et de 35 mètres de haut.
Théâtres, vélodrome, ou encore musée astronomique,
sont également de la fête. Ce projet paraît d’autant plus
séduisant que la plupart des infrastructures sont appelées
à rester enplace après l’Exposition, afinde créer unespace
de loisirs, de plaisirs et d’études, alors que le site est déjà
desservi par quatre lignes de chemin de fer.
Malheureusement pour MM. Devic et Pélissier, et pour
Courbevoie, il est rapidement décidé que l’Exposition de
1900 restera à Paris intra-muros, notamment pour des
questions de retombées économiques. L’emplacement
finalement choisi englobe leChamp-de-Mars, l’esplanade
des Invalides, ets’étendà la rivedroite (GrandetPetitPalais).
J.L.M.
© Archives départementales des Hauts-de-Seine
