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LA DÉFENSE
Sculpture
– Célébration nocturne : trente-quatre pièces seront
éclairées à la tombée du jour. Certaines, implantées
discrètement à l’écart de l’axe, y trouveront une deuxième
vie ; dix-neuf d’entre elles, choisies pour leur « pedigree »
artistique ou pour leur stature de repère urbain, feront
l’objet d’une illumination surmesure, révélant les jalons
d’un parcours invisible en journée, semblables aux pôles
de lumière qui trouent, sur terre, la nuit vue de l’avion.
Une guérite au gré de l’Axe
Pour accompagner les phases les plus spectaculaires de ce
programmeau longcours,DeFactoa sollicité l’artisteAlain
Bublex, familier des interventions dans l’espace urbain,
pour créer une œuvre itinérante qui tient à la fois de la
capsule d’observation et du belvédère de chantier. Le
Pavillondes pointsdevuenéde sa réflexionad’ores etdéjà
squatté deux emplacements stratégiques au cours des
restaurations successivesde lastatuedeBarrias etduPouce
de César. Il prendra place prochainement au pied des
Doubles lignes indéterminées de Bernard Venet, sur
l’esplanadeMichelet, avant de poursuivre sa progression
ensautsdepuce, augréde l’Axeetde ses branches radiales.
Il en ponctuera ainsi, mois après mois, la reviviscence.
n
© ADAGP, Paris 2016 – Photo : Willy Labre
Le Pavillon des points
de vue
, œuvre mobile
et éphémère d’Alain
Bublex, accompagne les
chantiers de rénovation.
Ici,
Le Pouce
de César,
place Carpeaux.
Qu’est-ce que le projet Paris LaDéfenseArt Collection ?
La Défense dispose d’un patrimoine artistique excep-
tionnel. Parmi les 69 œuvres installées dans le quartier
d’affaires, certaines sont signées d’artistes majeurs tels
que Calder, Miró, Takis ou Richard Serra, pour ne citer
qu’eux. Ces œuvres s’inscrivent dans le paysage urbain
de La Défense et sont profondément liées à ses espaces
publics, au point de parfois disparaître dans l’immensité
du site et sa verticalité.
Paris La Défense Art Collection vise à valoriser ce patri-
moine et entend offrir à ces œuvres la notoriété et la
visibilité qu’ellesméritent. Nous souhaitons, par ce projet,
donner un sens à cet ensemble encore peu lisible et
« faire collection ».
Qu’entendez-vous par « faire collection » ?
Defacto a réalisé un véritable travail muséographique
afinde donner un esprit à cette collection. Pour cela, nous
nous sommes plongés dans les archives du quartier
d’affaires et avons renoué ainsi avec la volonté initiale
des artistes. Nous nous sommes également attachés les
services d’architectes spécialisés et de restaurateurs du
patrimoine pour définir les contours de notre projet de
valorisation.
Des déplacements d’œuvres sont en cours et les travaux
de restauration se poursuivent. La pose de cartels et la
création de parcours vont simplifier la découverte de ces
œuvres et créer de véritables passerelles entre chacune
d’entre elles. Un travail demise en lumière permettra de
révéler certaines sculptures jusque-là effacées ou peu
visibles.
Enfin, nous avons également souhaité ouvrir cette
collection aux visiteurs occasionnels et plus particuliè-
rement aux touristes français et étrangers. Nous avons
pour cela fait réaliser des cartels trilingues, traduits en
anglais mais également en chinois (mandarin).
Marie-CélieGuillaume estdirectrice générale deDefacto
MARiE-CÉLiE GUiLLAUME :
«VALORiSER UN pATRiMOiNE
ARTiSTiQUE ExCEpTiONNEL»
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