N° 29
MAI 2016
L’abeille
Quel a été le déclic?
Engelot :
Quand j’avais
6-7 ans, j’ai entendu un
pianiste donner un concert à
la télévision. J’ai trouvé qu’il
envoyait des sons tellement
beaux. Je me souviens qu’il
interprétait un morceau
joyeux. Et c’était comme s’il
délivrait un message pour
son public. J’étais transporté.
L’abeille
Quand as-tu commencé
à apprendre à jouer du
piano ?
Engelot :
Deux ans plus
tard, à force d’écouter des
concerts de piano à la radio
et à la TV, je me suis dit : et si
je m’y mettais? J’en ai parlé à
mes parents. Et mon père m’a
appris les bases. Il est
musicien : il joue du balafon,
un instrument traditionnel du
Cameroun.
DÉCLIC-
PASSION
P. 33
T E N G E L O
Engelot, 14 ans, élève de 4e
au collège Robert Doisneau
à Montrouge, passe tout
son temps libre à jouer du
piano. Jusqu’à huit heures
par jour le week-end !
LE MAESTRO DU PIANO
L’abeille
Depuis, es-tu inscrit au
conservatoire ?
Engelot :
J’y suis
seulement rentré en
novembre. Je voulais
approfondir mes
connaissances. Je suis en
cycle 1. Grâce au
conservatoire, je sais
aujourd’hui jouer des
morceaux assez difficiles de
Mozart, Beethoven et
Schubert.
L’abeille
Combien d’heures
joues-tu par semaine ?
Engelot :
Au
conservatoire, j’ai deux
heures de piano par semaine
et une heure de formation
musicale. Et chez moi, je
joue tous les jours. En
rentrant des cours, je fais du
piano pendant quatre heures
environ. Et le week-end, je
joue du matin jusqu’au soir,
pendant huit heures.
© DR
L’abeille
Huit heures le samedi
et le dimanche?
Engelot :
Oui ! Je ne me
rends pas compte que les
heures filent. J’ai tellement
envie d’apprendre.
Je ne peux pas m’en passer.
L’abeille
Partages-tu ta passion
avec ton entourage et
joues-tu avec ton père?
Engelot :
Tiens, c’est une
bonne idée de faire un duo
avec mon père ! Sinon, je fais
des concerts « privés » pour
mon petit frère et ma petite
sœur.
L’abeille
Veux-tu en faire
ton métier ?
Engelot :
J’ai d’autres
projets : je voudrais devenir
chauffeur routier. J’adore les
camions !