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N° 29
MAI 2016
LES CLEFS DE L’ACTU
U N S I L O N G V O Y A G E
L’an dernier, plus d’un million
de migrants sont arrivés en Europe
après un long et dangereux périple.
Soit deux fois plus qu’en 2014, selon
le Haut Commissariat aux réfugiés.
Décryptage de ce phénomène inédit
depuis la Seconde Guerre mondiale.
MIGRANTS
QUI SONT LES MIGRANTS?
Plus d’un million de personnes ont
quitté leur pays pour rejoindre l’Union
européenne en 2015. La moitié
d’entre eux sont originaires de Syrie,
pays en guerre depuis cinq ans.
Les autres ont fui les persécutions
et les conflits de l’Érythrée et
de l’Afghanistan, du Nigeria, du
Soudan, de la Somalie ou encore
d’Irak.
LES ENFANTS SONT-ILS
CONCERNÉS ?
Malheureusement, oui. La moitié
des réfugiés de Syrie sont des
enfants qui voyagent seuls ou en
famille. Malgré un périple souvent
risqué, leurs parents se refusent
à les laisser vivre dans un pays
dangereux. Les associations d’aide
aux réfugiés estiment que trois
migrants sur dix sont des enfants et
des femmes.
POURQUOI REJOIGNENT-ILS
L’EUROPE ?
Si la plupart des migrants se
réfugient dans des pays voisins
du leur : Turquie, Irak, Égypte,
Liban, nombreux rêvent d’une vie
meilleure en Europe. Ils ont parfois
de la famille déjà installée dans
un pays européen. Le continent
américain est quant à lui trop loin
pour espérer le rejoindre.
COMMENT VOYAGENT-ILS ?
La route vers l’Europe est souvent
longue et dangereuse. Pour rallier
la Grèce ou l’Italie, la plupart des
migrants traversent la Méditerranée
sur des bateaux de fortune
surchargés. Ils payent alors très
cher des passeurs, qui profitent
de leur malheur pour gagner de
l’argent. Selon l’Organisation
internationale des migrations, plus
de 3 700 personnes sont mortes
dans la Méditerranée en 2015. Le
voyage se poursuit par la « route
des Balkans ». À pied ou cachés
dans des camions, les migrants
franchissent les frontières de la
Macédoine, la Serbie, la Bosnie,
l’Albanie.
COMMENT SONT-ILS
ACCUEILLIS EN EUROPE ?
Tous les pays européens se sont
engagés en 1951 à accueillir les
migrants… dans le premier pays
d’Europe où ils arrivent (Grèce,
Italie). Mais les exilés souhaitent
surtout vivre en Allemagne, en
Suède ou en Italie. La France s’est
ainsi engagée à en accueillir 30700
sur deux ans.