

châtenay-
malabry
Vallée-aux-Loups
À lamême époque, les architectes achèvent la cathédrale
d’Orléans en édifiant une façade gothique, tandis que
la guerre avec l’Angleterre conduit le gouvernement à
célébrer les valeurs chevaleresques à travers lamémoire
de Boucicaut, Du Guesclin et Bayard.
Enfin, pendant sonexil anglais (1793-1800), Chateaubriand
découvre une nation qui succombe aux charmes d’un
MoyenÂge réinventé. Des hommes fortunés tels que le
duc de Beckford édifient leur demeure dans le style
ogival, tandis que les romans gothiques connaissent leurs
plus grands succès. L’écrivain évoque ce genre littéraire
représenté par Ann Radcliffe. Les intrigues mouve-
mentées ont pour décor des forteresses en ruine ou des
abbayes aux cryptes obscures qui diffusent une
atmosphère de délicieuse terreur.
Une vision idéalisée
En publiant le
Génie du christianisme
, Chateaubriand
défend la sagesse et la beauté de la religion chrétienne.
Opposé à la philosophie des Lumières, qui prétendait que
le christianisme avait fait sombrer l’Europe dans la
barbarie médiévale, il décrit le Moyen Âge comme une
période de mutation, fruit de l’union entre l’héritage
antique et l’esprit chrétien. Il souligne l’influence des
valeurs évangéliques de charité et de solidarité sur la vie
quotidienne et l’importance du rôle des ordres religieux
dans la fondation des hospices et des hôtels-Dieu.
En ce début de XIX
e
siècle, les études sur la période
médiévale en sont à leur début. La vision duMoyenÂge
que Chateaubriand partage avec ses contemporains se
résume à des figures emblématiques, telles que lemoine,
Sa jeunesse fut marquée par les temps
médiévaux. C’est en particulier au château de
Combourg qu’il ressentit le plus profondément
la présence du Moyen Âge.
© CD92/ Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups – Maison de Chateaubriand
Le château de Combourg
Hubert Clerget, DKIC.
Gouache sur papier beige.
GG,H x FI,H cm.