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Dossier
un haut Lieu de L’armée française
Depuis 1841, le mont Valérien est un haut lieu de l’armée
française. D’abord comme principale forteresse couvrant
l’Ouest de la capitale lors du siège de Paris entre
septembre 1870 et janvier 1871. Quatre poudreries (ci-
dessous à droite) alimentent alors les canons hétéroclites
mais très précis qui tiennent les Prussiens à distance avant
qu’ils se retournent contre les communards parisiens en
avril et mai 1871. Entre le siège et la Commune, la
forteresse a été brièvement occupée par les vainqueurs,
Bismarck est venu la visiter et la vue des puissants
ouvrages qui défendaient le fort et des redoutables
obstacles qui y avaient été accumulés l’a confirmé dans
son idée qu’un assaut aurait coûté des pertes énormes.
Un assaut qui devient inutile avec les progrès de l’artillerie
à la fin du XIX
e
siècle. La forteresse se reconvertit alors,
grâce à sa position élevée, en relais de transmission.
Déjà équipé d’une tour de télégraphe depuis la Révolution,
le mont Valérien devient le centre national de la télé-
graphie militaire avec la création d’un régiment spécialisé,
le 8
e
régiment du génie, et d’une école à même de former
les nombreux « sapeurs télégraphes » dont l’armée a
besoin. Ils seront jusqu’à 55 000 lors de la Première
Guerre mondiale. Le 8
e
régiment de transmissions prend
sa suite en 1947. Sa devise,
« Tu es l’ancien, sois lemeilleur »
,
rappelle que l’unité est le plus ancien régiment de trans-
mission français.
Il est aujourd’hui chargé des télécommunications et
systèmes d’information du ministère de la Défense.
© CD92/Olivier Ravoire
© CD92/Olivier Ravoire