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Le Restaurant de la Machine
à Bougival,
FLEH, huile sur
toile, IE x KF,H cm. Paris,
musée d'Orsay, donation de
Max et Rosy Kaganovitch,
FLJG.
L’œuvre deMaurice de Vlaminck (0765-0847) a été exposée
récemment à l’atelier Grognard de Rueil-Malmaison, là où le
peintre vécut de 08/1 à 0803. Du fauvisme au paysagisme.
À Asnières, il décore trois cents
céramiques
À l’aube du mouvement fauviste dont il sera le chef de
file,Matisse découvreVlaminck et ses couleurs poussées
au paroxysme. Il l’encourage à exposer à Paris. En 1905,
c’est à ses côtés que Vlaminck accroche cinq toiles, avec
Derain, Manguin, Marquet… dans la salle VII, dénom-
mée par la critique « la cage aux fauves » du Salon des
Indépendants. La pâte deVlaminck estriche, sa peinture
gestuelle, ses compositions mouvementées et auda-
cieuses. Il sort le cobalt et le vermillon des tubes pour les
poser dire ement sur la toile, en petites touches ou
aplats, sans ombre, ainsi le
Restaurant de la Machine à
Bougival
, 1905. Pour les fauvistes, la couleur construit la
toile. En 1906, lemarchand d’artAmbroiseVollard achète
v
laminck est né à Paris dans une
famille de musiciens. Violoniste de métier, ce
« grand
gaillard exubérant »
estégalement coureur cycliste, boxeur,
journaliste anarchiste pour
Le Libertaire
et… peintre
autodida e, réfra aire à tout enseignement. Lors du
déraillement d’un train de banlieue,Vlaminck rencontre
André Derain et avec lui son destin pi ural.
« Sans ce
providentiel accident, l’idée neme serait jamais venue de faire
de la peinture mon métier. »
Les jeunes artistes engagent
aussitôt un fru ueux dialogue, louent un atelier commun
à Chatou. L’époque est au néo-impressionnisme qui,
jusqu’en 1904, séduit Derain et ses amis, Matisse, Cros,
Pissarro... Pour Vlaminck, c’est davantage Van Gogh, sa
touche «multidire ionnelle » et sa palette exacerbée qui
parlent à sa nature expressive.
vlaminck
rétro
Par Anne Brandebourg
Historienne de l’art
spective