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Philippe Druillet (né en EMHI)

posant dans le jardin du

musée Rodin à Meudon,

FI septembre EMMG.

Planche contact.

Dernier reportage de

Doisneau, les portraits de

Philippe Druillet à Meudon

ponctuent l'ouvrage Paris de

fous publié en EMMI avec

cette dédicace :

Que cela soit clair.

Le photographe vaut

largement le peintre.

Je dédie ce livre à tous les

photographes,

du plus humble au plus connu

d'entre eux.

Dans le monde de l'art, leur

place est absolue.

Car leur talent est celui du

regard sur la vie,

c'est-à-dire sur la beauté des

choses.

Voilà, Robert, je te cède la

place dans ce livre

qui n'est pas un regret mais

un futur !...

Lumière s'il vous plaît !

Un pari de fous.

Ton pote.

Robert Doisneau (1912-1994) aimait venir à la Villa des Brillants,

située àMeudon, où Rodin habita et créa. Lemusée accueille jusqu’au

19 novembre trente portraits de sculpteurs datant pour la plupart

des années 1950-1960. Vallée de la culture présente cinq portraits

de sculpteurs photographiés dans les Hauts-de-Seine ainsi que la

dernière photo prise par le célèbreMontrougien.

sélectionnés par Hélène Pinet, une des deux commis-

saires de l’exposition.

Les Hauts-de-Seine sont bien représentés : Jean Arp à

Clamart, ÉtienneHajdu à Bagneux, MateoHernandez à

Meudon, Jacques Canonici à Issy et le reportage à la

fonderie Rudier deMalakoff. Ou encoreNicolas Schöffer

et ses étranges sculptures en fer, d’art cybernétique, dont

le musée de Meudon a recueilli une donation impor-

tante.

Venir à l’exposition, c’est bien sûr visiter également ce

muséemeudonnais de Rodin (l’autre étant à Paris, l’hôtel

Biron) pour son parc, la villa du sculpteur, la statue du

Penseur

en surplomb de la vallée de la Seine et la fameuse

salle des plâtres. Une destination encore peu connue qui

mérite la montée sur la « colline de la sculpture ».

Hervé Colombet

Villa des Brillants, 19 avenueAuguste-Rodin àMeudon.

Jusqu’au 19 novembre, les vendredi, samedi et dimanche

de 13 à 18H.

www.musee-rodin.fr

C

’est chez Rodin, à quelques kilo-

mètres de son atelier de Montrouge, que le « maître »

saisit sa dernière photo. C’était le 25 septembre 1993, pour

un portrait de Philippe Druillet, un géant de la science-

fiction. Tous deux avaient en projet une bande dessinée,

Paris de fous

, qui verra le jour en 1995, soit quelquesmois

après le décès de Doisneau.

Le photographe dont l’éventail des thèmes était parti-

culièrement étendu, de la banlieue ouvrière aux faits

mondains, aimait visiter les ateliers des artistes, comme

celui de Picasso et des sculpteurs. Et ce, grâce à des

rencontres fortuites, des amitiés, des commandes…

« C’était un des vrais centres d’intérêt de notre père qui était

passionné par la statuaire des villes autour de laquelle il

reconstituait des scènes »

, expliquent ses deux filles,

Francine et Annette.

Cette exposition présente à l’atelier des Antiques des

tirages noir et blanc en petit format (40x30 cm) réalisés

par Hervé Hudry. On ne pourra qu’admirer les portraits

de Tinguely, César, Giacometti, Niki de Saint-Phalle…

RODIN

CHEZ

DOISNEAU