et de séminaires, réhabilitation de la serre* et
de la grange vosgienne, livraison du nouveau
bâtiment ;
- denovembre2017àfévrier2018 :aménagement
des espaces d’exposition.
Le Département met tout en œuvre pour ac-
cueillir le public dans les meilleures conditions
possibles pendant les travaux.
* Grâce au mécénat de la Fondation Total, la
Fondation du patrimoine a apporté un soutien de
150 000 € à la restauration de la serre du musée
Albert-Kahn.
Ces nouvelles installations vont permettre de
mieux accueillir les visiteurs mais aussi de mieux
conserver et mettre en valeur les collections et
en particulier le fonds iconographique unique
au monde constitué par Albert Kahn au début
du XX
e
siècle, les Archives de la Planète. L’offre
culturelle sera ainsi étoffée dans le respect de
l’esprit du lieu, tandis que les interventions au sein
du jardin, limitées aumaximum, suivront à la lettre
les règles de conservation.
Le planning prévisionnel des opérations de réno-
vation se déploie en trois temps :
- de janvier à septembre 2016 : début de la
construction du nouveau bâtiment, restaura-
tion de la salle des plaques, lieu historique de
conservation des autochromes, et de la salle de
conférence ;
- d’octobre 2016 à octobre 2017 : réhabilitation
de l’ancienne galerie d’exposition en auditorium,
espaces pédagogiques et salle de conférences
Aux petits soins
L’ancienne propriété d’Albert Kahn accueillera en 2018 un nouveau bâtiment à
l’emplacement de l’actuel musée. Sur l’ensemble du site, les édifices historiques
seront restaurés dans le respect de l’héritage du mécène.
elles sont dédiées à l’observation du jardin ou à la
cérémonie du thé. «
Certains détails de décoration
révèlent une architecture de haute qualité, telles
les poignées de portes signées par des artisans
ciseleurs. Les bois utilisés pour la construction
étaient vieux d’une centaine d’années, choisis
avec soin, par le charpentier sans doute, pour un
commanditaire fortuné
. »
«
Il reste toute une chaîne d’artisans à reconsti-
tuer,
conclut Jean-Sébastien Cluzel,
ainsi que la
datation précise à établir grâce aux analyses des
prélèvements qui devraient être connus six à huit
mois après la fin des travaux de restauration
. »
Bientôt, les maisons vont livrer quelques-uns de
leurs secrets..
* Autochromes : premier procédé de photographie
en couleur.
Jardin japonais – les glycines. Propriété d’Albert Kahn, Boulogne, France, avril 1914. Autochrome de Georges Chevalier
albert-kahn.hauts-de-seine.fr
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© Département des Hauts-de-Seine, Musée départemental Albert-Kahn, collection Archives de la Planète
démontage. Dans le cas présent, il faut démonter
complètement lesmaisonspour recréer des fonda-
tions et éviter que les bâtiments ne s’affaissent.
Entre le démontage et le remontage nous allons
analyser les bois, pièce par pièce, pour déterminer
leur origine, qui les a montées, etc. On part de
l’édifice pour essayer de refaire une histoire.
»
Jean-Sébastien Cluzel insiste sur la valeur de ce
patrimoine. «
Il est intéressant pour les Français
puisqu’il n’y a rien de comparable sur notre ter-
ritoire, mais également pour les Japonais qui ne
possèdent quasiment plus ce type d’architecture
sur leur sol. Plusieurs tremblements de terre, dont
celui de 1923, ont effacé ce type d’architecture
dans la région du Kanto, aux environs de Tokyo.
»
Les deux grandes pièces au cœur de chacune
des fabriques proviennent de maisons nobles,
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Visuels non contractuels © Kengo Kuma & Associates
focus
Albert-Kahn, musée et jardin départementaux